Rencontre élus – comités de villages

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Les comités de villages de la commune d’Aïn El Hammam ont été appelés, mardi dernier, à une séance de travail au siège de l’APC.

Selon nos sources, cette réunion fait suite à une correspondance émanant de la direction du logement de Tizi-Ouzou ayant pour objet la «mise en œuvre du nouveau programme de logements LPA (logement promotionnel aidé).» Les responsables de l’APC avaient fait part à leurs interlocuteurs de leur projet d’ériger ce type d’habitation sur les terrains domaniaux au cas où les comités seraient intéressés par la formule. Leurs interlocuteurs ne pouvaient prendre une telle décision qui ne recevrait pas l’approbation des habitants des villages. Les membres de comités de villages que nous avons interrogés sont unanimes dans leurs jugements : «Nous nous contentons d’afficher le document qui nous a été remis, pour information. Mais ne nous faisons pas d’illusions quant à la mise en pratique d’une telle action. Même si quelques mal logés y voient une aubaine pour trouver une solution définitive à leur habitat précaire, d’autres ne voudraient céder le patrimoine de la communauté sous aucun prétexte». En attendant, les chefs de villages procèdent à l’affichage des textes portant modalités de réalisation du projet. Il faut dire que le problème du logement à Aïn El Hammam se pose avec acuité. Le manque d’assiettes foncières est un grand obstacle à la réalisation de logements sociaux ou promotionnels. Cette carence est d’ailleurs un frein au développement de la commune. L’opération de choix de terrain effectuée il y a quelques semaines pour l’implantation de l’hôpital de 60 lits et d’un stade en est la parfaite illustration. Il ne reste plus qu’à attendre que l’État mette la main à la poche pour aider la commune à se constituer un portefeuille foncier, pour réaliser au moins des projets de grande utilité. La situation explique l’engouement des mal-logés pour «l’aide de l’État à l’habitat rural». Les postulants ont d’ailleurs recours à des constructions en surélévation, faute de terrain familial. Ainsi, on constate l’émergence de bâtisses de trois à quatre étages au centre ou à la périphérie des agglomérations depuis que ce genre de construction est permis dans le cadre de l’habitat rural.

A. O. T.

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