Enfin la fin des conflits?

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La zaouïa Cheikh Ben Abderrahmane, l'une des grandes zaouïas de la Kabylie prônant la tariqa Errahmania, est en difficultés suite au nombre faible d’Imams qui y sont restés pour apprendre le Coran.

«La zaouïa est restée sans imam après le départ, il y a plus d’une année, de l’ex-guide», nous confiera une source de ce lieu religieux. N’ayant pas encore d’association religieuse, cette zaouïa a besoin de tous les efforts de l’aârch Nath Smail pour être remise sur rails et reprendre sa renommée d’antan, car les talebs venaient de toutes les wilayas du pays, notamment du grand sud et des hauts plateaux. Vendredi dernier, un imam a, finalement, été installé par M. Ali Naili, représentant de la direction des affaires religieuses de la wilaya de Tizi-Ouzou. Il s’agit d’un trentenaire venu de la wilaya de Bordj Bou Arreridj. « Cette zaouïa liée au chef spirituel Cheikh Ben Abderrahmane a tant souffert des conflits. Il est temps de s’unir et redonner la place qui lui revient, non seulement, dans la région mais aussi à l’échelle nationale. Combien d’imams et de cadres du secteur des affaires religieuses sont-ils passés par là ? », interrogera-t-il les fidèles en présence de l’imam Abdellah Hadjaz, l’ex-responsable de cette zaouïa. Et d’ajouter: « Notre cheikh Abdellah est ici présent pour témoigner du rayonnement de ce haut lieu de culte. Donc, je vous exhorte à vous unir main dans la main pour redémarrer cette zaouïa sur de bons rails. Il faut aussi encourager vos enfants à apprendre le Coran et à devenir des imams», conseillera-t-il l’assistance. La nomination d’un imam pour la zaouïa a été bien accueillie par les fidèles. « Nous n’accomplissions pas nos prières dans de bonnes conditions parce qu’il n’y avait pas de guide. Nous souhaitons que cet imam reprenne les choses en main et que les gens de Bounouh l’accompagnent dans cette noble mission», dira un fidèle. À noter que le mausolée qui recevait beaucoup de visiteurs a été ouvert à nouveau après avoir été fermé depuis près d’une année. Maintenant, la coordination de l’aârch Nath Smail ne doit qu’œuvrer fraternellement et en toute démocratie pour élire une association qui prendra en charge cette zaouïa et qui lui redonnera vie, parce qu’il est désolant de voir qu’une grande école coranique de cette taille est vidée de ses talebs. Enfin, c’est le souhait de chacun pour que ce lieu devienne un exemple, à l’image de la zaouïa de Sidi Ali Ouyahia dans l’aârch Nath Kouffi, qui organise son université d’été en accueillant des centaines d’étudiantes venant consolider leur formation religieuse.

Amar Ouramdane

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