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Tizi-Ouzou : Les chasseurs en formation

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La salle des conférences du musée du moudjahid de M’Douha a abrité, de jeudi dernier à hier samedi, la première session du stage pour l'obtention de l'attestation d'habilitation pour le permis de chasse.

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Cette première session, qui concerne principalement les présidents et les exécutifs des 44 associations affiliées à la Fédération de chasse de Tizi-Ouzou, a été organisée conjointement par cette dernière et la Conservation des forêts de Tizi-Ouzou. C’est là «la première d’une longue série d’autres stages car la demande est très forte», indique-t-on. Le rapport qu’entretient le Kabyle avec son fusil est un rapport charnel. Presque tous les Kabyles ont un fusil ou souhaiteraient en avoir un. Cependant, il est impératif de se structurer et d’avoir des formations pour être au diapason de ce qui se passe ailleurs. L’Algérie, qui accuse un énorme retard en la matière, car la chasse y est officiellement interdite depuis 25 ans avec l’apparition de la menace terroriste, a promulgué dernièrement des lois qui encadrent et réglementent la chasse, avant la levée officielle de l’interdiction. Le chasseur doit jouer un rôle de premier ordre dans la sauvegarde de la faune et la flore ainsi que la préservation de l’environnement, qui subit quotidiennement des actions d’incivisme, voire de sabotage. La première journée de ce stage, et après la cérémonie d’ouverture, a été mise à profit par les formateurs pour expliquer le cadre législatif et réglementaire relatif à cette pratique. M. Skendraoui, chef de service de la protection de la faune et la flore à la conservation des forêts de Tizi-Ouzou, a fait une communication sur la police de la chasse et les infractions et peines encourues par les braconniers. Quant à M. Khataoui, conservateur divisionnaire des forêts au centre cynégétique de Zeralda, il a expliqué longuement l’organisation de la chasse en Algérie et les conditions de son exercice. Dans un point de presse animé par le fédéral de Tizi-Ouzou, M. Arezki Aïder, dans le salon d’honneur du musée, celui-ci a appelé à lever certaines contraintes et anomalies qui entravent l’activité de chasse et qui portent, par conséquent, préjudice aux chasseurs et à l’environnement, en général. D’emblée, il annonce : «Il est impératif que l’État permette la réouverture du métier d’armurier pour mettre fin à la contrebande de fusils de chasse et des cartouches. Le rétablissement de la paix et le retour de la stabilité le permettent désormais. Il est aberrant qu’un chasseur paye la cartouche à 250 DA, voire 300 DA, alors que son prix réel ne dépasse pas les 50 DA. Idem pour les fusils qui se négocient à des prix faramineux sur le marché parallèle. L’ouverture des armureries permettra une baisse substantielle des prix, des rentrées fiscales pour l’État et une traçabilité des armes». Un autre problème auxquels sont confrontés une grande partie des chasseurs est la légalisation des armes illégales. Pour le fédéral, jadis, des régularisations se faisaient périodiquement. Ça qui permettait de recenser les armes non déclarées.

M Iber.

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