La remise en état des routes non encore exécutée

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Raffour, une localité relevant de la commune de M’chedallah, avec une population avoisinant les 13 000 âmes, est en passe de retrouver son état primitif de gros faubourg. La cause étant la non remise en état du revêtement en bitume, des rues et ruelles «massacrés» par le passage de plusieurs ouvrages souterrains d’utilité publique. Le dernier est celui de la rénovation du réseau de distribution de l’AEP dont les travaux ont été menés à terme depuis un peu plus d’une année. Ces opérations de rénovation de l’AEP et de l’assainissement, pourtant inclus dans le projet de l’aménagement urbain, au même titre que celui de l’électricité et de l’éclairage public, ont été entamées après le revêtement en bitume des voies d’accès et des trottoirs. Fidèles à notre manie d’atteler la charrue avant les bœufs, la lamentable planification a conduit à un labourage en règle du bitume flambant neuf. Une source proche de l’APC de M’Chedallah impute ce retard d’exécution de la dernière close du cahier des charges, la remise en état des lieux, à celui de deux opérateurs ayant intervenu sur le réseau de l’AEP pour le réceptionner. En attendant, le passage incessant de véhicules et les violentes averses accélèrent l’érosion des tranchées comblées de vulgaire terre. Ces tranchées qui n’ont épargné aucune rue, prennent la forme de véritables cratères par endroits et continuent de s’élargir à chaque orage en grignotant sur l’asphalte. Cette situation contribue aussi à la dégradation du cadre de vie des citoyens et l’enlaidissement de cette agglomération. Il convient de rappeler que cette importante opération de l’aménagement urbain de Raffour a démarré en début de l’année 2011. 7 ans plus tard, les travaux ne sont pas achevés. Un groupe de citoyens de cette localité ont interpellé les pouvoirs publics à ce sujet, menaçant de durcir le ton dans le cas où cette situation viendrait à perdurer, sachant que les choses vont s’empirer durant l’hiver. Si on arrivait là les autorités et les responsables blâmeraient comme de coutume, les citoyens qu’ils auront eux-mêmes poussés à sortir dans la rue.

Oulaid Soualah

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