Ces décharges qui enlaidissent les paysages

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La ville littorale de Tigzirt, située à 40 kilomètres du chef-lieu de la wilaya de Tizi-Ouzou, est défigurée par des décharges sauvages immenses.

Les routes reliant le littoral au chef-lieu de la wilaya de Tizi-Ouzou subissent une agression jamais connue depuis l’indépendance. Bordées d’amas de détritus et de rejets divers, ces sentiers très fréquentés par les touristes et autres visiteurs dégagent des odeurs nauséabondes et des vues insoutenables. Le visiteur remarquera que dès qu’il sort de la ville d’Ionium, le paysage bleu marin qui égaie ses yeux laisse brusquement place à des paysages d’une nature toute contraire. Des amas de décharges de toutes natures s’offrent à la vue. Les bordures de la RN72 sont jonchées de bouteilles de boissons alcoolisées de toutes matières. Des cannettes, des bouteilles en verre, des emballages en carton et autres en plastiques s’entassent sur des kilomètres. Les regards se reposent une fois au centre des villages comme Aït Saïd, Makouda ou Attouche mais le même paysage réapparaît dès la sortie de ces agglomérations. Passé une fois par cette route, le visiteur tente un autre passage pour éviter ces paysages qui n’honorent pas la réputation de cette petite ville autrefois destination prisée des européens, mais il se retrouve embourbé dans un décor pire que le premier. Une autre route relie Tizi-Ouzou ville à Tigzirt via Ouaguenoun à l’Est. Hélas, les bordures des routes donnent lieux à des décharges similaires mais plus grandes en quantités de rejets de même nature. Dès l’amorce au niveau du Pont de Bougie, le même décor lamentable accompagne le visiteur avec des odeurs insupportables dans certains lieux. Entre Tikobaïne et Boudjima, c’est la catastrophe environnementale. A Ighil, toujours sur les hauteurs de la commune de Boudjima, les amas de rejets de boucherie, d’animaux morts, et autres puanteurs s’entassent sur les bords de route. Ni la commune de Tigzirt ni celle de Boudjima ne semblent s’intéresser à ce lieu situé aux frontières. Aussi, des solutions se font urgentes. Les populations locales s’interrogent d’ailleurs sur «les raisons de cet état de fait lamentable». Cette «malédiction qui frappe la réputation de la ville touristique doit cesser», nous dira un citoyen qui nous a accompagné durant ce périple.

Akli. N

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