Les menaces sur le littoral soulevées

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Le littoral de la wilaya de Boumerdès est menacé par la pollution. C’est le constat amer dressé, mardi dernier, lors de la Journée nationale sur le littoral, organisée à la maison de l’environnement.

L’écosystème maritime est menacé par les déchets et les eaux usées dans plusieurs endroits. D’Afir à Boudouou El Behri en passant par Dellys, Zemmouri, Figuier, Boumerdès et Corso, les plages sont polluées. Les oueds et les rejets des eaux usées déversées dans les plages constituent une menace pour la faune et la flore maritime. Pour endiguer ce phénomène qui menace l’écosystème maritime, des projets sont inscrits dans plusieurs localités, notamment à Boudouaou El Bahri, Corso et Dellys. À Boudouaou El Bahri, le projet de la station d’épuration devient de plus en plus une réalité et va être réalisé incessamment après avoir été débloqué. Ce projet a été bloqué en raison de l’opposition des services agricoles car le terrain choisi pour sa réalisation est avant tout agricole. Une fois réalisée, cette station permettra la récupération des eaux usées de la région qui sont jetées anarchiquement dans l’oued Mouilha puis dans la plage. Le projet de dépollution de l’oued de Corso a été entamé en plein été dernier. Une opération entamée par l’entreprise Madinet et qui va être achevé incessamment. Beaucoup d’encre a coulé sur l’oued en question qui a failli écourter la saison estivale dans cette partie balnéaire de la wilaya. De même, à Dellys ou à Afri, le littoral est menacé. Plusieurs espèces de poissons ont commencé à fuir le littoral. Le directeur de la pêche de la wilaya, M. Kadri, a précisé que le recule de la production aquacole dans la région est causé par cette pollution qui menace la faune et la flore maritime. D’où la nécessité de chercher d’autres ressources dans les eaux territoriales pour la pêche. Mais, la pêche dans les eaux territoriales demande des moyens. La solution qui semble adéquate dans ces eaux est la réalisation de cages flottantes pour la production aquacole. D’ailleurs, la direction de la pêche prévoit la réalisation de 29 projets d’investissements dans les différentes zones d’activités aquacoles. Actuellement, le pays exploite la pêche côtière d’une distance de 6 miles marins, soit 10 km. Le couplage des espèces marines se déroule dans les eaux côtières, mais ces dernières sont polluées. Outre la dépollution de l’espace marin, d’autres mesures sont prises pour empêcher le chalutage dans ces eaux. L’association Nautilus d’Afir a présenté une solution pour la régénération des espèces marines par la réalisation de récifs artificiels sous marins. Le président de Nautilus, Hakim Bouda, a déclaré que pas moins de 30 récifs artificiels ont été réalisés dans la plage des Sallines pour la régénération des poissons, notamment par l’encouragement des œufs de Calamars et l’emplacement de nichoirs pour les crustacés et la plantation d’herbes marines, notamment la Posaedonia Océanica qui donne de l’oxygène pour les espèces marines. Le projet de récifs artificiels a été financé à 70 % par IUCN, une PNF mondiale pour la protection marine. Ce projet, en plus de son importance pour l’écosystème marin et la production aquacole, peut être utilisé par des scientifiques et étudiants pour leurs travaux de recherches.

Y. Z.

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