Beaucoup d’édifices attendent d’être baptisés

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Chaque année, les fêtes nationales passent et se ressemblent sans que le souhait des citoyens de la région de voir les structures étatiques porter les noms des valeureux chouhada ne soit réalisé. A Aïn El Hammam, les structures qui sont baptisées des noms des martyrs de la révolution sont rares. Si les anciennes rues de la ville sont dénommées Colonel Amirouche, Bounouar, ou Didouche Mourad, les plus récentes telles la rue d’Aït Yahia ou la rue d’Alger, la rue du lycée, attendent toujours de sortir de l’anonymat et d’être désignées par un nom de martyr. Hormis le CEM et l’hôpital baptisés respectivement des noms d’Amer Ath Chikh et d’Ahmed Ali Amer, les autres édifices relevant de la santé et de l’éducation demeurent anonymes. Il est d’ailleurs difficile de les distinguer si ce n’est par leur situation. On dit souvent qu’on se rend pour des soins, à la polyclinique de Akkar ou à celle de la route de Taourirt Amrane. Le CEM d’Ouaghzen porte le nom du village voisin plutôt que celui d’un des nombreux martyrs dont la région regorge, comme en témoignent les listes portées sur le marbre du monument d’Ahechad Bouakouir. Ces noms qui rappellent une longue histoire et des hauts faits d’armes, sont tout indiqués pour «briller» aux frontons des collèges,des écoles primaires, des maisons de jeunes et autres édifices publics telles la bibliothèque ou la salle omnisports. A force d’avoir trop attendu une baptisation qui ne viendra pas des autorités, quelques fils ou femmes de chouhadas se sont chargés d’immortaliser, eux-mêmes, le mari ou le père disparu en apposant son nom sur la devanture de leur lieu de commerce. D’année en année, fête après fête, les autorités se contentent de déposer des gerbes de fleurs au monument central, lors de la célébration des fêtes nationales. Le 20 Août vient de passer comme le cinq juillet qui l’a précédé. Le premier Novembre, qui sera une occasion de remédier à cette carence, n’est pas loin. On devrait, à l’occasion, profiter pour demander aux rares moudjahidines encore en vie, de témoigner de la bravoure et du parcours de ceux qui étaient, hier, leurs compagnons de maquis.

A. O. T.

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