1 326 dossiers en attente

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Quarante-sept ans après sa création en 1971, la municipalité d’Aït Yahia Moussa n'a bénéficié que d'environ une centaine de logements sociaux.

Actuellement, des centaines de demandes sont dans les tiroirs des responsables locaux sans qu’elles ne soient satisfaites, faute d’assiettes foncières dans la municipalité pour accueillir d’éventuels projets. «Cela fait plus de dix ans qu’un dossier ficelé par l’APC demandant l’affectation d’une assiette de plus de 20 hectares des terres forestières au profit de la collectivité locale afin d’espérer obtenir quelques projets, mais en vain. Pourtant, nous n’avons rien», regrettera un membre d’un comité de village. «Les habitants de notre commune sont défavorisés. Depuis la mise en place de l’habitat rural, c’est le rush sur cette formule quoique entre 2005 et 2013, des centaines de dossiers ont été satisfaits», dira un membre de l’exécutif communal. Cependant, croit-on savoir, depuis 2014, ces aides arrivent au compte-gouttes. «Ces dernières années, nous recevons entre cinquante et cent aides par an. C’est très insuffisant. Le nombre des nouveaux dossiers dépasse de loin ces quotas», nous confiera ce même membre de l’exécutif communal. Selon cet interlocuteur qui s’est rapproché du service social, 1326 dossiers sont déjà enregistrés jusqu’à la fin du mois de novembre dernier. «D’ici la fin de l’année, le nombre sera encore revu à la hausse. C’est pour dire qu’il est impossible de répondre à cette forte demande. Si nous satisfaisons une centaine, deux cents autres tomberont entre temps sur nos bureaux», nous expliquera le même responsable. Ce dernier ainsi que l’exécutif communal interpellent le wali à prendre en considération la situation de cette municipalité déshéritée et pauvre en lui accordant des quotas plus conséquents. «Dans notre commune, il y a beaucoup de pauvres et de chômeurs. Ceux-ci sont dans le désarroi total. Il faut voir le courroux des mécontents à chaque affichage des listes des bénéficiaires de ces aides», dira encore ce membre de l’exécutif. L’assemblée populaire communale compte faire un recours auprès du ministère de l’Habitat et même solliciter le Premier ministre de trouver une solution à cet épineux problème. «C’est peut-être la seule commune où les formules de logements n’existent pas. Tout le monde n’attend que ces miettes d’aide à l’habitat rural, alors que les citoyens des autres communes ont l’embarras du choix entre LPA, LPL et autres formules. A quand un plan Marshall pour endiguer à jamais ce problème?», s’interrogera notre interlocuteur.

Amar Ouramdane

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