De nombreux programmes non lancés

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La commune de Taourga, à l’Est du chef-lieu de la wilaya de Boumerdès, accuse un grand retard dans tous les domaines. A vocation agricole, la commune, qui s’étend sur une superficie de 27 Km2, avec une population de 10 000 âmes, aurait pu sortir du sous-développement, si les responsables locaux qui se sont succédé avaient exploité à bon escient les différentes enveloppes financières allouées par l’Etat dans le cadre des plans communaux de développement et autres budgets de wilaya, depuis le découpage administratif de 1984. Les dizaines de milliards attribués par l’Etat auraient largement suffi à donner une autre dimension à cette commune à la fois pauvre et isolée. «Le nombre de programmes inscrits mais non lancés dans cette commune illustre l’immobilisme des responsables depuis quelques années», dira une source fiable. Celle-ci nous a expliqué que «sur les 45 programmes dont a bénéficié la commune de Taourga, 30 n’ont toujours pas été lancés». Le chef de l’exécutif de la wilaya, Mohamed Salamani, a, lors de la récente visite de travail et d’inspection qu’il a effectuée dans la daïra de Baghlia, invité les responsables des municipalités de Baghlia, Taourga et Sidi Daoud à accélérer le processus de développement de la région. La commune de Taourga souffre de moult problèmes : absence de gaz de ville, coupures récurrentes d’eau et d’électricité, absence totale de moyens de transport du chef-lieu communal vers l’ensemble des villages, l’ensemble des routes allant du chef-lieu vers toutes les destinations sont dans un état de délabrement avancé, absence d’aires de jeux… Un citoyen de la commune s’exaspère : «Après soixante ans d’indépendance, des centaines de familles habitent toujours dans des cités coloniales. Cela fait presque une dizaine d’années que notre commune a bénéficié d’un projet de réalisation d’un lycée, mais rien n’est sorti de terre et on ignore les raisons. Cela fait également presque vingt ans que les pouvoirs publics ont promis du gazon synthétique pour le stade communal, mais aucun engagement n’a été respecté, au grand dam de la population de cette ville antique qui fut une véritable plaque tournante à travers les siècles».

Hocine Amrouni

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