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Chemini obstrués par des ordures pour la plupart : Les caniveaux mal entretenus

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Les pluies diluviennes qui se sont abattues ces dernières 48 heures ont amplement rassuré les fellahs qui étaient jusque-là pessimistes. Toutefois, il n’est pas rarissime que les premières trombes d’eau mettent à nu le manque ou l’absence totale de caniveaux. En raison d’un cumul non négligeable d’ordures enfouies le long des avaloirs, les crues d’eau n’ont d’autres choix que de ruisseler sur la chaussée, charriant de fait toutes sortes de déchets, détritus, boue… L’incivisme et l’insouciance d’une certaine frange de la population, ne se gênant guère à déverser ou à jeter leurs ordures dans les caniveaux, obstruant de fait l’écoulement des eaux de pluie en toute quiétude. De facto, l’état des routes est mis à rude épreuve, et les premiers à en payer les frais sont les usagers de ces routes. Les équipes d’Algérie blanche recrutées aux fins de « dépoussiérer » et de nettoyer les différentes localités, longtemps laissées à la merci des immondices et autres déchets, ont œuvré d’arrache-pied pour désobstruer les caniveaux allant même jusqu’à leur balayage ; mais, malheureusement, tous ces efforts sont anéantis l’espace de quelques jours par un retour en force des gestes inciviques. Canettes de bière, bouteilles en plastique, pneus, boîtes en carton… congestionnent ces voies d’écoulement des eaux pluviales. « Ce faisant, nos campagnes sont devenues des dépotoirs à ciel ouvert. On n’a pas besoin d’être sermonné pour se rendre compte de notre incivisme béat. Tout un chacun se doit d’avoir un regard consciencieux du danger qui nous guette », avoue sans ambages un sexagénaire. Sur un autre registre, bon nombre de villageois n’hésitent pas à boucher une partie des caniveaux pour se frayer un passage à son domicile. « Comment peut-on construire une maison dépassant les cinq millions de dinars, et daigner poser une simple grille pour que les eaux de pluie suivent leur chemin ? Ça dépasse tout entendement ! », s’interroge un autre habitant. Jadis, le curage des oueds, des rivières et des caniveaux se faisait en fin de saison estivale afin d’éluder les premières pluies automnales qui peuvent s’avérer périlleuses, d’autant plus que les éboulements et glissements de terrains sont fréquents dans la région. L’absence d’entretien semble être itérative, et le laisser-aller des autorités locales quant à l’urgence de la prise en charge des opérations de curage qui, de surcroît, éviterait des dédommagements aux habitants tout en entretenant l’état des routes.          

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 Bachir Djaider 

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