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El-Kseur Les fruits et légumes inabordables : Les spéculateurs pointés du doigt

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Depuis plusieurs semaines, les prix des fruits et légumes pratiqués par les marchands sont instables à El-Kseur. Qualifiée de ville la plus chère de la vallée de la Soummam, les habitants d’El-Kseur disposant de moyens de locomotion préfèrent aller ailleurs faire leurs emplettes. Le consommateur ne comprend pas et tente de survivre à ces dérèglements non sans rouspéter. Parfois, les commerçants détaillants en sont contraints de s’expliquer devant les commentaires et critiques très « crues » formulées à tout va par les clients. Il faut débourser  2000 à 3000 DA pour un couffin à moitié plein pour une famille de 03 à 04 personnes. Pourquoi cette flambée ? Evidemment, la réponse est toute prête et connue de tous. « Ce n’est pas nous, c’est eux les responsables des hausses des prix. On achète cher et on vend cher, c’est normal », disent les marchands de détail. Cette rengaine, tant de fois chantée, ne convainc plus bien sûr ; ce qui est étonnant, c’est que cette flambée s’étale dans le temps.  Le plus surprenant est le prix affiché pour le tubercule le plus prisé par les citoyen, la pomme de terre, dont le prix variait entre 90 et100 DA, et ce, durant plusieurs semaines mais qui a fini par se stabiliser et s’afficher entre 65 et 70 DA avec l’arrivée de la nouvelle récolte d’automne… D’habitude, l’envolée des prix et la spéculation sur les produits agricoles frais interviennent à l’approche des fêtes de l’Aïd et du Mawlid Ennabawi, mais, cette fois, il semble que les choses ont changé puisque la hausse des prix perdure. Il semble qu’il y a des gens malhonnêtes derrière, des spéculateurs qui tirent les ficelles de loin. Car,  jamais les prix ne sont restés aussi longtemps élevés, même après l’arrivée des nouvelles récoltes. C’est comme s’il existe une volonté de maintenir la hausse ou d’imposer un nouveau prix définitivement au consommateur et d’« enflammer » celui-ci, le poussant à manifester son courroux comme ce fut le cas en 2011. Car, contrairement à cette période, à ce qu’on dit, l’offre existe, alors pourquoi le prix du produit ne connaît-il pas de baisse ? Après la pomme de terre qui a donné des insomnies aux pères de famille à faibles revenus, voilà venu le tour de la viande blanche de s’enflammer. En effet, le poulet, qui pourtant ne vole pas haut, voit son prix s’envoler pour atteindre les 450 et même 500 DA le kilogramme, lui qui s’affichait entre 230 et 300 DA il y a à peine quelques semaines. La sardine aussi coûte cher, elle est affichée entre 450 et 500 DA le kilo. Lundi dernier, jour de marché hebdomadaire à El-Kseur, c’est le même topo ; les citoyens étaient surpris de voir que les prix affichés sont très élevés en cette période de l’année. L’haricot vert affiché entre 240 et 300 DA, la courgette à 150 DA, les carottes à 80 DA, l’oignon à 75 DA, la laitue à 100 DA,… Du côté des fruits, c’est le même son de cloche ; les prix n’arrivent pas à amorcer une courbe descendante depuis des semaines. La pomme locale et importée, banane, poire, raisin se négocient entre 200 et 450 DA le kilo, l’orange et la clémentine, pourtant fruits de saison et dont les fermes de la vallée de la Soummam regorgent, sont affichées entre 80 et 150 DA selon le « gabarit » et même plus, à l’exemple de ceux catalogués « exotiques », tel que la mangue, l’avocat, le kaki (fruit du plaqueminier) qui sont affichés entre 450 DA et 750 DA.

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Bouras Rabah

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