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Ighil Ali L'unique accès au village est menacé par des éboulements : El Kelaâ exige une nouvelle route

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Le chemin qui mène vers le village d'El Kelaâ, situé à 25 kms d'Ighil Ali, fait encore parler de lui.

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Les automobilistes qui l’empruntent trouvent toutes les peines du monde à y circuler en toute quiétude, à cause d’une part de son étroitesse, et d’autre part des multiples éboulements qui se produisent de manière intempestive le long de ce tronçon sinueux qui serpente en « perpétuelle » montée. Ce chemin est « vieux » et tombe en ruine, car il fut réalisé par le génie militaire français vers la fin du 19e siècle. Et puis le relief très accidenté des lieux, fait de précipices vertigineux de falaises abruptes n’aident pas trop la circulation automobile à s’effectuer dans de bonnes conditions. Nous avons sillonné dernièrement, ce chemin qui donne vraiment le vertige,- on dirait qu’il est suspendu en l’air- car, en haut, il y a cette suite ininterrompue de falaises raides et menaçantes, lesquelles laissent débouler, de temps en temps, des blocs de pierres et de la terre et en bas, il y a ces précipices sans fonds, qui provoquent un haut-le-cœur, et cette impression de chute dans le vide à chaque virage amorcé! Les amateurs de fortes sensations sont invités à y faire un tour! Néanmoins, pour les visiteurs d’un jour le problème du délabrement de cette route ne « pose » pas trop de problèmes, en principe, en revanche ce sont les habitants de ce village historique d’El Kelaâ n’Ath Abbas qui endurent le calvaire au quotidien. Effectivement, les villageois qui sont obligés de se déplacer, quotidiennement, donc d’emprunter en aller/retour ce chemin, s’exposent aux dangers des éboulements et des chutes de pierres le long du trajet, lequel débouche sur la RN106 après 10 kms de route. Par le passé il y eût des accidents où plusieurs automobilistes avaient reçu de grosses pierres sur le capot de leurs voitures, et à chaque fois, ils sortent miraculeusement indemnes, mais jusqu’à quand? À l’approche de l’hiver, les Kelaâouis stressent beaucoup, surtout que leur village ne « manque » jamais ses rendez-vous avec la neige, laquelle tombe abondamment, étant donné qu’il est juché sur un immense rocher culminant à plus de 1 200 mètres d’altitude. L’hiver dans ce village est glacial, et il faut vraiment tirer chapeau à ces quelques 200 habitants de ce village qui tiennent encore debout, et qui résistent stoïquement contre le déchaînement des éléments de la nature. La saison des pluies et du froid approche, et les villageois craignent encore les éboulements et le blocage de l’unique chemin qui les lie au monde extérieur. Les Kelaâouis ont en mémoire ce fatidique mois de janvier dernier, où un gigantesque éboulement s’est produit sur ce chemin, en « tenant » en otage toute la population du village pendant une semaine. Personne ne sortait et personne ne rentrait ! Aujourd’hui, les villageois, non rassurés pour autant, voient se défiler devant leurs yeux ce cauchemar d’éboulement sans pour autant pouvoir faire quelque chose. Ces habitants d’El Kelaâ lancent, prestement, un appel aux autorités de wilaya afin d’aménager un nouveau tracé terrestre pour en finir avec ce chemin délabré et dangereux à la fois. «Nous appelons la wilaya à prendre en charge, en toute urgence, notre revendication consistant en la réalisation d’une nouvelle route qui va de notre village vers la RN106! Ce n’est pas trop demander, car il y est va de notre sécurité!», insiste un groupe de villageois.

Syphax Y.

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