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Chemini La campagne de cueillette des olives a été lancée un peu partout dans la région : Une saison de vache maigre appréhendée

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Le coup de starter pour la cueillette des olives a été donné à travers les différents villages d’Ath Waghlis. Les préparations vont bon train. Les huileries ont repris leurs activités et les champs d’oliveraies accueillent chaque jour des dizaines de personnes. Les retrouvailles de ces villageois se font dans un cadre familial. Femmes, hommes, jeunes et vieillards s’attèlent à faire de cette campagne une véritable fête. Cette année, les propriétaires de vergers oléicoles ont préféré attendre la mi-novembre pour lancer officiellement la cueillette du fruit noir, de facto, la période appelée Lahlal, coïncidant avec le 28 octobre de chaque année, annonce l’amorce pour la récolte des olives. Néanmoins, tout le monde s’accorde à dire que la campagne de la cueillette des olives, qui a démarré la semaine dernière, sera indiscutablement de l’avis même des oléiculteurs des plus décevante. Et pour cause, les oliviers sont presque à nu, compte tenu des quantités infinitésimales du fruit noir ornant leurs branches. D’ordinaire, ces oliviers séculaires donnaient quelques deux à trois quintaux d’olives, cette année ils vont atteindre rarement les 30 kg. C’est dire l’immense déception des propriétaires d’oliveraies qui n’affichent un brin d’optimisme quant à la vache maigre caractérisant la cueillette des olives pour cette saison. Le constat établi avant même l’entame de la saison oléicole prévoyant un faible rendement de production de l’huile d’olive s’est avéré réel en ce moment de cette opération de trituration. En effet, les huileries qui ont ouvert leurs portes nous renseignent combien même la saison a été compromise. Cela se traduit par les quantités du produit déposées dans les plateformes de ces industries, qui sont loin d’être comparées à celles des années précédentes. Ce qui incombe directement sur l’activité qui est lancée d’une manière timide. Il suffit de faire une virée dans les communes relevant de la daïra de Chemini pour se rendre compte de la véritable situation à laquelle font face les citoyens, dont les sources financières dépendent de cette activité. Cette situation s’est donc répercutée sur le prix de l’huile qui risque de dépasser les 750 dinars le litre. Le rendement quantitatif de cette saison reflète amplement la déliquescence de cette filière, laissée au gré des incendies et des pelleteuses. La récolte oléicole risque de battre le record des saisons les plus faibles en production. Par ailleurs, la qualité de l’huile est tributaire des conditions pédoclimatiques, des variétés de l’olivier, de la manière de récolter et des conditions de stockage et d’extraction. Le classement des huiles se fait par rapport à sa contenance en acide oléique. Elle est dite huile extra-vierge si le taux d’acide gras oléique ne dépasse pas 0,8 %, vierge si l’acidité varie entre 0,8 % et 2% et quand la plage d’acidité est de 2% à 3,3 % l’huile est dite vierge courante. L’huile d’olive de la Kabylie est très appréciée et considérée de bonne qualité mais reste pour le marché extérieur acide et en deçà des normes en vigueur.

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Bachir Djaider

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