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Boudjellil : Isolement, pénurie d'eau, manque de loisirs…

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Le douar Tigrine, surplombant le chef-lieu communal de Boudjellil, est composé de trois villages qui sont Tigrine, Hamda et Ath Wihdane. Cette belle région rustique, au panorama époustouflant, cache bien évidemment des carences en tous genres, qui font que la vie de tous les jours ne soit pas de tout repos pour les quelque 2000 habitants que compte ce douar. Même si ces villages ont bénéficié, récemment, de quelques opérations de l’aménagement urbain (pose de lampadaires, trottoirs,…) il n’en demeure pas moins qu’il y subsiste encore des endroits qui ne sont pas encore touchés par la réhabilitation urbaine à l’image du lieu-dit « La cité ». Le volet assainissement accuse un déficit énorme dans ces localités où beaucoup d’habitations ne sont pas encore raccordées aux réseaux d’évacuation des eaux usées. Résultat: les eaux des ménages sont évacuées à travers des rigoles pour finir dans des ravins en polluant les oliviers. D’autres insuffisances ont trait à la pénurie de l’eau potable sur les réseaux de distribution, où cette denrée n’est disponible dans les foyers que rarement. Cette situation contraint les habitants à se procurer l’eau en recourant à des citernes payée rubis sur ongle à 1200 da. L’isolement est un autre point noir dans cette série « noire ». Les trois villages composant le douar Tigrine ne sont desservis par aucun fourgon. Car, les transporteurs « rechignent » à faire la navette entre cette localité et le reste des chefs-lieux (Boudjellil, Ighil Ali, Akbou). Ce qui accentue l’enclavement de ces villages où les habitants non véhiculés souffrent le martyre en se rabattant sur l’auto-stop ou la marche à pied pour rejoindre les destinations voulues. Pour faire des emplettes, les citoyens de ce douar doivent parcourir des kilomètres pour ce faire, car il n’existe en tout que deux commerces qui sont en plus éloignés des habitations. S’agissant du secteur de l’éducation, il n’existe qu’une seule école primaire dans ce douar comptant de surcroît 3 villages plus ou moins peuplés. Les élèves ne bénéficient pas du ramassage scolaire à l’instar de ceux habitant l’ancien village de Tigrine et Ath Wihdane. Ils doivent, avec leurs petits corps frêles, parcourir entre 6 et 8 kms en aller/retour, et ce qu’il vente, qu’il pleuve ou qu’il fasse chaud, afin de rejoindre leur école ou inversement leur habitation. Le secteur de la jeunesse et des sports souffre aussi de l’absence d’infrastructures et autres équipements de loisirs. Les jeunes de ce douar ne disposent pas, hélas, d’un foyer de jeunes pour s’adonner à des activités culturelles. Pire encore, il n’y existe aucun espace de sports, ne serait-ce qu’une aire de jeux capable de regrouper les jeunes de la localité pour des joutes sportives. »En l’absence de lieux de sports et de culture, nous nous voyons obligés, nous les jeunes de cette région des Ath Abbas, à nous déplacer ailleurs pour s’adonner à des activités comme la musique, le théâtre et autres. Nous demandons aux autorités locales de prendre en charge nos doléances dans les brefs délais», affirme un jeune d’Ath Wihdane.

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Syphax Y.

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