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CHEMINI - À l’initiative de l’EPSP de Sidi Aïch : Le jeûne et les maladies chroniques en débat

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Une conférence sur le jeûne et les maladies chroniques a été organisée en cette fin de semaine, à la maison de jeunes de Chemini par des médecins de l’EPSP de Sidi Aïch.

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Nonobstant la pertinence de la thématique abordée par les conférenciers, les cheminois ne se sont pas bousculés au portillon de la maison de jeunes. Et pour cause, la programmation faite à 13h30 de ce mercredi 31 mai est sans doute l’une des raisons ayant poussé ses habitants à «bouder » cette conférence. Pour rappel, cette conférence est initiée par l’établissement public de santé de proximité de Sidi-Aïch. Les orateurs ont abordé d’emblée les contours du jeûne en cette période du mois sacré, notamment pour les personnes atteintes de maladies chroniques. Au demeurant, le jeûne du mois de Ramadan est obligatoire pour tout musulman dès la puberté. «Il existe cependant des dérogations pour certaines personnes, en particulier pour les malades. En effet, lorsque le jeûne peut avoir des conséquences néfastes sur son état de santé, le musulman est autorisé à ne pas jeûner», dira l’imam. Malheureusement, de plus en plus de personnes exemptées de jeûne insistent pour le faire, et refusent la dispense qui leur est accordée sur le plan religieux. Elles commettent alors un acte répréhensible, puisque le jeûne nuit à leur santé. «Cette situation se retrouve notamment chez des patients atteints de maladie chronique comme le diabète», affirme un des conférenciers. Lors de son intervention, l’imam a tenu à sensibiliser les malades chroniques sur le jeûne et ses répercussions sur la santé du malade. Selon lui, la religion interdit aux malades, aux personnes âgées et aux femmes enceintes et allaitantes de faire le carême. Mais toujours d’après ce religieux, si les malades ne sont pas tenus de compenser les journées non jeûnées, les personnes âgées sont tenues de le faire, soit en invitant chaque jour un nécessiteux à prendre un repas (F’tour) avec eux, soit en payant une aumône de 100 DA chaque jour. Quant aux femmes enceintes et allaitantes, elles sont tenues de jeûner après la période de maternité et d’allaitement. Les médecins ayant animé cette conférence ont longuement insisté sur la nécessité de prendre toutes les précautions pour les personnes atteintes de maladies chroniques. «La décision de jeûner, quant à elle, revient au malade mais le médecin a le devoir de l’accompagner dans cette décision, tout en précisant qu’il y a, par ailleurs, des cas où le diabétique ne devrait pas jeûner à l’exemple de ceux travaillant dans des endroits exposés au soleil, car cela favorise la désadaptation qui est un risque majeur chez les diabétiques. La décision doit être prise au cas par cas, et l’on devrait toujours avoir l’avis de son médecin avant de jeûner», est-il conseillé par les conférenciers. Par ailleurs, ces derniers expliqueront que 80% des malades atteints de diabète de type 2 sont hypertendus, ajoutant qu’en Algérie, 10% de la population est diabétique alors que 50% des diabétiques ne savent pas qu’ils sont atteints de cette maladie sournoise.

B. D.

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