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AKBOU De l’eau trouble dans les robinets : L’ANBT et l’ADE rassurent

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Un liquide couleur ocre, au goût âcre. Ce sont là les caractéristiques de l’eau distribuée ces derniers jours dans la commune d’Akbou.

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«C’est une eau qui n’est bonne que pour lessiver les trottoirs ou pour arroser les espaces verts », glapit un père de famille du quartier Arafou. « Nous sommes contraints de faire la corvée d’eau, y compris pour abreuver le bétail. À la fin, on vient nous réclamer le règlement des redevances !», se plaint un habitant de Guendouza, résidant à un jet de pierre de la RN26. Un autre citoyen du village Tifrit, situé en surplomb de la ville, souligne que même du temps où le liquide qui coulait des robinets, était d’apparence limpide, les gens ne s’en abreuvaient pas. « Ce n’est un secret pour personne. Tout le monde s’approvisionne à partir des différents points d’eau de la région, pour les besoins de leur consommation quotidienne. L’eau de Tichy-haf est exclusivement réservée pour la vaisselle et la lessive », dira-t-il sur un ton de défiance. À se fier à des témoignages recoupés de citadins, cette situation dure depuis près de deux semaines. Contacté par nos soins, un responsable de l’ANBT, l’organisme en charge de la production et du transfert de l’eau, soutient que la turbidité du liquide est la conséquence de la baisse du taux de remplissage du barrage. « L’eau est pompée, non plus à la surface, mais à un niveau bas de l’ouvrage, où elle est sujette à un phénomène d’oxydation qui lui donne cette coloration jaunâtre. La faible oxygénation des profondeurs du barrage est, quant à elle, responsable du mauvais gout de l’eau, dont se plaint le consommateur », explique-t-il, tout en assurant que cela n’affecte en rien la potabilité de l’eau, encore moins son innocuité. Du côté de l’ADE d’Akbou, c’est le même ton emprunt d’assurance qui est de mise, pour tenter de dissiper les appréhensions que nourrissent les abonnés. «Il y a un traitement continu et un contrôle permanent qui s’opèrent à différents niveaux du système d’adduction et de distribution. Il n’y a pas l’ombre d’un doute, l’eau distribuée répond parfaitement aux normes de potabilité en vigueur », dira un agent du service technique. Un responsable de l’ADE souligne qu’en dépit des écueils et des contraintes en tout genre, l’entreprise déploie de gros efforts pour alimenter la population, avec des plages horaires raisonnables et une pression suffisante.

N. Maouche

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