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Charte africaine des droits et du bien-être de l'enfant : Inquiétude sur les enfants subsahariens

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Les dangers qui guettent les enfants subsahariens réfugiés en Algérie a été le thème central d’un atelier-débat organisé, mercredi dernier, à Béjaïa.

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L’association «La voix de l’enfant» a célébré, mercredi dernier, en son siège, le 18e anniversaire de l’entrée en vigueur de la Charte africaine des droits et du bien-être de l’enfant. En cette occasion, l’association a organisé un atelier-débat sous le thème de «La situation des réfugiés en Algérie». Ainsi, le coordinateur national d’Amnesty International bureau Algérie, Kati Sadek a animé une conférence-débat en rapport avec la situation des réfugiés subsahariens, présents en Algérie ces dernières années. Tout au long de son intervention, le conférencier a surtout mis l’accent sur «les dangers qui guettent quotidiennement les réfugiés subsahariens se trouvant aux quatre coins du pays, notamment leurs enfants». On relève la participation à cette conférence de plusieurs partenaires de l’association «La voix de l’enfant» de Béjaïa, dont des représentants des associations Spina Bifida, Tariq Salama, Ikhoulaf, Femme Rurale, Premier pas, et ceux D’un monde à l’autre. Lors du débat, médecins, psychologues, juristes, coachs en développement personnel, fonctionnaires, militants associatifs et étudiants ont tous plaidé en faveur d’une réelle prise en charge de ces réfugiés par les pouvoirs publics. Une thématique d’actualité d’autant plus que le nombre de réfugiés subsahariens se trouvant sur le territoire de la wilaya de Béjaïa ne cesse, ces derniers mois, de prendre une courbe ascendante. Ces réfugiés, faut-il le rappeler, ont été, à plusieurs reprises, reconduits aux frontières, mais trouvent toujours le moyens de revenir. Présentement, ils font la manche sur les principales artères de la ville. En juillet 2016, rappelons-le, quelque 400 ressortissants subsahariens, ayant élu domicile sous un pont érigé au niveau du carrefour des Quatre chemins, dans la ville de Béjaïa, avaient été transférés vers un centre de transit situé à Tamanrasset. Trois opérations similaires de rapatriements de ces migrants subsahariens à Tamanrasset ont été menées par le passé par les autorités locales de Béjaïa. La première fois, ils ont été placés dans un camp de toile à Saket, sur la côte-ouest de la commune de Béjaïa, avant qu’ils ne prennent la clé des champs. Et puis, retour à la case départ, avec leur retour. C’est ainsi qu’une autre opération de leur transfert dans un centre de transit à Tamanrasset a été effectuée le mois de mai dernier. Mais c’était sans compter sur la détermination de ces derniers, ayant fui la guerre et la famine dans leur pays, pour revenir de nouveau à Béjaïa. Vivant dans des conditions jugées «lamentables», plusieurs actions de solidarité ont été initiées à Béjaïa par la Ligue algérienne pour la défense des droits de l’Homme, afin d’exiger des pouvoirs publics la prise en charge de ces migrants en tant que réfugiés de guerre. Notons aussi que l’association pour la protection et l’information du consommateur (ADIC) avait, à maintes fois, apporté son aide et assistance à ces réfugiés en leur offrant vêtements et nourriture. Qu’en sera-t-il cette fois-ci ? Sachant que la saison hivernale approche à grands pas.

F.A.B.

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