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Culture des agrumes : Une production de 261 mille quintaux attendue

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La production prévisionnelle d’agrumes, pour la campagne 2017/2018, est estimée à 261 mille quintaux par la chambre d’agriculture de la wilaya de Béjaïa.

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La même projection est donnée par de nombreux agrumiculteurs opérant dans les plaines de la vallée de la Soummam. Il est à noter que ce bilan prévisionnel est en nette progression par rapport à la campagne précédente, où on a enregistré 249 mille quintaux d’agrumes, toutes variétés confondues. Les variétés cultivées, a-t-on souligné, sont dominées par la Thomson Navel, la Washington Navel et la clémentine sans pépins. «Nous sommes en pleine période de récolte, dont l’issue est attendue vers la fin du mois de mars, et jusqu’au mois de juin pour la variété dite «tardive». La situation se présente sous de bons auspices et nous entrevoyons même de dépasser les prévisions de production», dira avec une pointe d’optimisme un agrumiculteur de la région d’Amizour. Des acteurs de cette filière agrumicole avouent être agréablement surpris par le niveau de production de cette présente campagne, à cause de la sécheresse qui a sévi tout au long de l’année 2017. «Les conditions atmosphériques hostiles nous ont fait craindre le pire. Au final, on ne s’en sort pas si mal», affirme un exploitant d’Ouzellaguen. «Le ciel a été si avare en pluie que même le cheptel apicole, qui représente un facteur de production non négligeable, a sérieusement pâti de l’aridité du climat et de la pollution», ajoute un citoyen de Tazmalt. Rencontré à Timezrit, dans une récente fête dédiée aux oranges, un céréaliculteur, reconverti dans la culture des agrumes, a affiché son optimisme, quant aux perspectives de développement de la filière, qu’il juge «prometteuses». Néanmoins, il a souligné que l’amélioration de la production et l’optimisation des performances passent par la levée de certaines hypothèques. «Depuis quelques années, nous faisons face à des remontées de sel, sans omettre de signaler les risques de pollution qui pèsent sur nos forages. Ce sont des problèmes qui appellent des solutions urgentes, pour ne pas compromettre l’avenir de cette culture», signale-t-il. Gérant un parcours agrumicole non loin de la Soummam, un autre agrumiculteur de Fénaïa pense qu’il est illusoire de s’assigner un quelconque objectif de performance, si la filière continue à être dépendante de l’aléa climatique. Enfin, s’agissant des prix des agrumes, qui restent toujours soutenus en dépit de l’augmentation des volumes de production, certains professionnels l’imputent à l’absence d’un circuit organisé de commercialisation de produits et à l’indisponibilité de marchés de gros à l’échelle de la wilaya. «Devoir rallier les wilayas limitrophes pour écouler sa marchandise relève de l’absurde. Cette situation profite surtout aux intermédiaires et aux spéculateurs de tout acabit, qui font de gros profits sur le dos du consommateur», soutient un agrumiculteur d’Akbou.

N. Maouche

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