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Béjaïa : Les marchands à la sauvette pullulent

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Depuis quelque temps déjà l’on constate qu’à Béjaïa les abords immédiats des mosquées sont devenus les lieux de prédilection des marchands ambulants de fruits et légumes, particulièrement aux heures de prières de l’aaseur et du maghreb. Ils proposent aux fidèles qui sortent des mosquées d’Iheddaden, d’Ighil-Ouazzoug, de Taassast et bien d’autres, surtout des oranges, des poivrons, des tomates, des cardes et des blettes. La marchandise n’est certes pas de première fraîcheur mais les prix pratiqués sont plutôt raisonnables par rapport à ceux des marchés hebdomadaires et des magasins de fruits et légumes. Ils rappellent à peu de choses près ceux pratiqués par leurs pairs installés sur les accotements des routes à grande circulation. Ces « mini-souks » font les affaires des marchands qui gagnent ainsi leur vie sans fournir de gros et sans payer d’impôts, tout en satisfaisant les pères de familles qui garnissent leur réfrigérateur à moindres frais et sans le casse-tête du stationnement dans les marchés hebdomadaires. Mais les avantages des uns et des autres sont réalisés au détriment du trésor public et de la propreté des lieux. En effet, avec les épluchures d’oranges, les feuilles de cardes et les tomates pourries, les trottoirs et les chaussées des alentours de la mosquée se trouvent dans un état lamentable. Se sachant en faute vis à vis de l’administration, ces vendeurs à la sauvette disparaissent comme par enchantement à la moindre ronde des voitures de police, mais ils se réinstallent aussi vite qu’ils se sont cachés dès le départ des policiers. M. Boualem, la cinquantaine, père d’une famille nombreuse, dit que, en ce qui le concerne, il s’approvisionne toujours soit aux marchés hebdomadaires, soit aux marchés couverts, mais presque jamais chez les marchands à la sauvette, qu’ils soient installés devant la mosquée ou ailleurs. Parce que, explique-t-il, quand on s’approvisionne chez eux des oranges, des tomates ou autre, il y a presque toujours au moins le quart qui est à jeter. Ainsi, ce qu’on croit avoir gagné en prix, il sera perdu en qualité.

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B. Mouhoub

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