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VALLÉE DE LA SOUMMAM - Ils rendent un grand service aux ménagères : Les rétameurs ont toujours la cote !

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Ils «écument» la vallée de la Soummam en allant de ville en ville. Eux, ce sont les réparateurs d'ustensiles que l'on sollicite pour rafistoler une casserole, une marmite, une bassine, une poêle ou un vieux tamis.

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Ils se déplacent avec leurs camionnettes «404 bâchées», qui tiennent encore en défiant les «lois de la mécanique». Dernièrement, il a été constaté un rétameur qui a «élu boutique» à la cité La gare, à la périphérie de la ville d’Akbou, pour réparer des pièces que lui ont confiées des gamins. Assis à même le sol, un autre rétameur s’affairait à réparer le bras une casserole arraché. «Je pratique ce métier depuis des années. J’ai 38 ans, et j’ai commencé très jeune. Cela me permet de gagner correctement et honnêtement ma vie. Je ne me plaints pas. Je sillonne les villes et villages pour apporter mon assistance à la ménagère qui a sûrement besoin d’un coup de rafistolage, car bon nombre de femmes n’aiment pas se séparer de certains ustensiles qui sont des souvenirs de leurs mères ou grands-mères. Et puis, pourquoi jeter une casserole ou une poêle qui a le bras brisé du moment que le réparateur est toujours là? Avec la cherté ambiante, les ménages nous sollicitent beaucoup pour rogner sur les dépenses», explique un rétameur venu de la wilaya de M’sila. Comme la plupart de ses compères, cet artisan fait du porte-à-porte pour demander aux gens s’ils n’ont pas de cuvettes, bassines, marmites ou tout autre d’ustensile de cuisine à réparer. Armés de leur fer à souder fait main, avec du feu au gaz butane, ainsi que de quelques bouts de plastique et de plomb, ils partent travailler dès les premières heures de la journée avec leurs voitures immatriculées 34 ou 28. En un laps de temps court et avec une dextérité qui leur est propre, ces rétameurs réparent et redonnent vie à un ustensile «agonisant» et voué jusque-là à finir dans des amas d’ordures ménagères. «Ce métier est toujours indispensable. Bon nombre de femmes ne veulent pas se séparer de leurs ustensiles fétiches qui ont une valeur sentimentale, si je ne dis pas de bêtise. Un ustensile utilisé par un défunt grand-père ou une marmite utilisée par une grand-mère qui n’est plus de ce monde constituent des souvenirs, dont on ne veut pas se séparer. Et puis, d’autre part, il y a ces ménages qui ne veulent pas tout jeter par la fenêtre parce qu’une poêle a perdu sa manche ou qu’une marmite n’a pas d’anses ! Avec la dégringolade du pouvoir d’achat, les ménages tentent par tous les moyens d’utiliser leurs ustensiles le plus longtemps possible», indique un père de famille.

Syphax Y.

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