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Draâ El-Mizan

Une ville sans toilettes publiques

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Les seules toilettes publiques sises à l’intérieur du jardin du centre-ville à proximité du service d’épidémiologie et de prévention sont dans un état de vétusté indescriptible si bien qu’elles ne sont même pas utilisées dans l’urgence. «Elles ne sont pas propres et elles ne sont pas bien nettoyées», nous répondra une personne âgée forcée d’aller se soulager dans ce cabinet d’aisance datant des premières années de l’indépendance. Certaines personnes n’hésitent pas à uriner n’importe où. A noter que la ville a pris une grande extension ces dernières années en plus du fait d’être située au carrefour de trois wilayas (Tizi-Ouzou, Bouira et Boumerdès). «Il n’est pas normal qu’une ville aussi importante n’ait pas de toilettes publiques dans plusieurs endroits», regrettera un voyageur à destination de Bouira qui attendait l’arrivée d’un taxi. Et un autre d’ajouter : «Il y a beaucoup de malades qui ne peuvent tenir longtemps et la plupart des cafés ferment leurs toilettes, qui ne sont d’ailleurs destinées qu’aux clients.» L’APC a pensé au moyen d’éradiquer tous ces urinoirs à ciel ouvert trop gênants pour les passants de par les odeurs qui s’en dégagent et par le fait qu’ils constituent un attentat à la pudeur. Mais les six toilettes amovibles ramenées à cette effet et qui sont déposées au parc depuis près de deux ans tardent à prendre place et effet aux endroits où elles doivent être. «Ce sont des toilettes bien équipées que nous allons installer dans les points les plus importants de la ville. Le choix des sites a été déjà fait, dont un, à titre d’exemple, à proximité du mur d’enceinte du lycée Said Hamdani, tout près de l’arrêt des fourgons vers Tafoughalt. Cela ne tardera pas à se faire. Le temps de préparer les lieux de leur implantation», nous confiera une source proche de l’APC. Mais cette installation devrait intervenir rapidement pour éviter que ces toilettes se dégradent avant même qu’elles n’aient commencé à servir. Les citoyens soulèvent, à chaque fois ce manque. «Nous étions soulagés de voir ces toilettes arriver au parc. Mais, nous commençons à croire qu’elles ne sont pas là que pour l’exposition. Nous ne savons pas ce qu’attendent les responsables pour les placer et les mettre en service. Elles ne devraient pas être laissées ouvertes à tout passant. Il serait indispensable de les attribuer à des jeunes pour s’en occuper, les entretenir et les exploiter», expliquera un commerçant du coin trop dérangé par des passants qui urinent derrière un eucalyptus à proximité de son local. En tout cas, l’appel est lancé en direction des responsables de passer vite à la mise en place de ces toilettes qui urgent dans cette ville de transit à des centaines de voyageurs et à tous les citoyens de la daïra.

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Amar Ouramdane

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