La récolte oléicole ne sera pas à la mesure des attentes cette année. A travers les villages de la commune de Boudjima, le constat est unanime. Les producteurs s’attendent à une récolte des plus faibles de ces dix dernières années.
Les vieilles personnes connaissant bien l’olivier, s’attendent à un rendement trois fois moins que l’année précédente. Pourtant, au début de la période de floraison, les signes ont offert beaucoup d’espoir quant à un bon rendement. Mais les pluies des mois de mai et juin ont été, pour ainsi dire, fatales pour l’opération d’éclosion qui suit la floraison.
Dans certains cas, les trois quarts de la floraison n’ont pas atteint le stade nécessaire pour donner des graines. Ces dernières pluies ont été catastrophiques pour l’oliveraie locale. A quelques semaines donc du début de la récolte, tout parait contraire à l’accoutumée. Les oliviers qui semblent donner un rendement plus ou moins bon, se comptent sur les doigts d’une main pour chaque famille.
Le temps nécessaire au travail dans les champs n’est, par conséquent, pas le même que l’année passée où certaines familles ont prolongé jusqu’au mois de février pour terminer la récolte. Questionnés, certains propriétaires d’oliveraies relativement importantes, affirment que le rendement est juste moyen.
Cependant, cette faible récolte fait planer la crainte de la hausse des prix de l’huile. Les producteurs fixent les prix suivant la productivité annuelle. A une certaine mesure, les propriétaires des plus importantes huileries industrielles participent à cet équilibre. Actuellement, l’huile d’olive de qualité coûte 700 DA le litre.
Le commun des mortels, dans les villages, sait pertinemment que les huiles cédées à 500 DA ne sont pas authentiques. La vraie huile ne se trouve que rarement dans les boutiques. Elle se vend par le bouche à oreille. C’est pourquoi donc beaucoup prévoient que les prix augmenteront substantiellement.
Il est à noter, que ces dernières années, les efforts des techniciens de la DSA commencent à donner leurs fruits. Les gens font beaucoup d’efforts pour récolter les olives selon les normes requises depuis le ramassage jusqu’à l’huilerie en passant par le stockage. D’ailleurs, la qualité s’est beaucoup améliorée en attendant son intégration effective dans la chaîne commerciale légale.
Akli. N.