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Chorfa Les paysans de Toghza se plaignent déjà des conséquences sur leur activité : L’agriculture compromise par la sécheresse

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Coup dure pour les petits paysans activant dans le village de Toghza, situé à 5 kms de Chorfa. La survenue de la sécheresse qui dure depuis des mois, nonobstant quelques crachins que le ciel « concède » de temps à autre, commence à désespérer les fellahs de cette localité agropastorale. Déjà il y a peu de vergers qui sont cultivés cette année dans ce village réputé pour le travail de la terre.

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Les terres agricoles affichent une vue désolante avec un sol sec, friable et poussiéreux, signe que la sécheresse a fait déjà son effet. Hormis quelques potagers qui ont été aménagés par des familles paysannes, histoire, peut-être, de sauver les apparences, le reste des vergers demeurent tristement en friche. «Il n’y a pas assez d’eau de pluie! Je possède un puits, mais son exploitation me reviendra chère», constate amèrement un paysan de cette localité. En effet, le bruit des moteurs de pompes qui faisaient jaillir avec force l’eau hors des puits a cessé dans cette localité car même l’eau souterraine a vu son niveau baisser drastiquement, en ce sens que la nappe n’est pas suffisamment alimentée par les eaux pluviales, lesquelles manquent cruellement depuis des mois déjà.

Même l’oued Sahel, qui traverse cette localité de bout en bout, a vu son débit fléchir énormément pour se transformer, à s’y méprendre, en un « ruisseau ». Habituellement, à cette époque de l’année, les eaux de cette rivière « grondaient » avec des défluviations et des crues à tel point qu’il est impossible à un citoyen lambda de les traverser. Mais voilà que la sécheresse en a « décidé » autrement. Cette situation causée par la rareté des pluies commence à compromettre, d’ores et déjà l’agriculture vivrière et commerciale dans ce village qui constitue l’un des pourvoyeurs de maraîchages et de fruits dans la région. Les cultures estivales risquent de pâtir énormément, si, d’ici là la pluie ne tombait pas abondamment et pour une bonne durée. Sur un autre registre, l’élevage des cheptels se trouve aussi touché durement par la sécheresse, étant donné que les pâturages manquent terriblement à Toghza. L’herbe n’a pas poussé dans les champs, et les animaux d’élevage n’ont pas vraiment quoi se mettre sous la dent. Cet état de fait a poussé quelques éleveurs à se séparer de quelques têtes, histoire d’alléger un tant soit peu la facture alimentaire de leurs cheptels. «J’ai dû vendre quelques têtes de moutons, car je ne peux plus leur assurer leur pitance. Avec le manque d’herbe dans les prairies et l’envolée des prix de la botte de foin qui a atteint les 1 000 DA, il y a de quoi se tenir la tête», se désole un éleveur de ce patelin. La situation frôle vraiment la catastrophe pour le secteur agricole, où les paysans ne savent plus où donner de la tête pour lutter contre les effets « secondaires » de la sécheresse.

Y. Samir.

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