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Lakhdaria : Il était une fois le «Débouché»

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Le village «Omar Chérif», implantée à l’Est de Lakhdaria à quelques encablures du chef-lieu communal, est plus connu sous le nom de «Débouché», un nom attribué par un colon français qui occupait les terres agricoles de la localité. Selon les déclarations des sages de cette agglomération, ce village compterait près de 800 âmes. La superficie qu’occupait un colon français débouchait sur plusieurs terrains avoisinants qu’il vendit à un particulier de la ville de Lakhdaria. Après l’indépendance, les terres du colon ont été attribuées à 22 travailleurs du domaine autogéré qui y ont construit des demeures. Aussi, les citoyens de ce village déclarent que l’armée française avait bâti une caserne militaire, non loin du domaine du colon, pour le protéger et pour avoir l’œil sur les habitants des douars limitrophes. Cependant, ledit village est démuni de toutes infrastructures, à l’exception d’une école primaire qui accueille l’ensemble des enfants. Pour y accéder, le visiteur doit emprunter le chemin communal allant de l’entrée Est de la ville de Lakhdaria. Les tas de terre et de détritus, longeant l’étroite route, attirent l’attention du visiteur. Certains citoyens ont fait de cette route un véritable dépotoir de détritus et d’ordures. La route est totalement dégradée par endroits et les ruelles sont de vraies pistes, dont certaines sont impraticables en hiver, tellement elles deviennent boueuses. Quelques ruelles sont étroites et ne permettent pas le passage à deux véhicules qui se croisent. Les citoyens rencontrés sur les lieux déclarent que le réseau routier demeure leur premier souci et l’une des priorités que doivent résoudre les responsables locaux. La localité est branchée au réseau électrique, mais l’éclairage public reste insuffisant, car certaines ruelles sont mal éclairées. La bourgade est raccordée au réseau AEP à partir d’un château d’eau alimenté par un puits. Les foyers bénéficient de cette denrée vitale gratuitement, car ils ne disposent pas de compteurs et la distribution de l’eau de cette source s’effectue uniquement deux fois par semaine. Un projet de branchement au réseau AEP à partir du barrage de Koudiat Acerdoune à Maala vient d’être lancé, au grand soulagement des habitants. En ce qui concerne la jeunesse, elle est privée de toute infrastructure. Les responsables locaux devront penser à prévoir un terrain de proximité, pour que les jeunes puissent organiser des rencontres de sportives et se divertir. Les habitants ont soulevé le problème de l’assainissement, car le village est démuni des canalisations des eaux usées. En effet, celles-ci se déversent, et ce en plein air, juste à côté du chemin qui mène au village. Ces eaux usées forment une mare d’où se dégage une odeur nauséabonde. En plus de constituer une menace pour la santé des habitants, ces eaux usées menacent également les cultures des propriétaires de terres agricoles. Les élus locaux devront dégager une enveloppe financière pour lancer un projet d’assainissement des eaux usées et de bitumage des routes, qui demeure, aussi, l’un des soucis des habitants.

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A. B.

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