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Saharidj Célébration du Mawlid Ennabaoui : Ighil Hammad prépare Timechret

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Ighil Hammad est un village perché et situé à environ 5 kms du chef-lieu communal de Saharidj. Il a connu les affres du terrorisme durant la décennie noire, ce qui a contraint ses habitants à l’exode. Après le recouvrement de la paix, les habitants, estimés à plus de 1500 âmes, sont revenus se réinstaller. Néanmoins, le manque de moyens, l’enclavement et les carences en tous genres font que la vie n’est pas de tout repos dans ce village, situé au beau milieu du Parc National du Djurdjura (PND). La population d’Ighil Hammad, à l’instar de tous les villages de la commune de Saharidj, tient encore aux traditions ancestrales en revisitant, à chaque fois que l’occasion se présente, les rites et coutumes des aïeux pour continuer avec abnégation dans leur sillage. Ainsi, les habitants de ce village s’apprêtent à célébrer, lundi prochain, la fête du Mawlid Ennabaoui en organisant le fabuleux rite traditionnel berbère qui est Timechret ou Louziaâ. Les préparatifs vont bon train pour la réussite de cet événement, dont la dernière célébration remonte à quelques années, nous dit-on. Les dons sont collectés, les bœufs à sacrifier préparés, et il ne reste aux villageois que de fêter comme il se doit cette tradition dans la communion et la fraternité, lundi prochain, jour du Mawlid Ennabaoui. Faut-il relever que cette fête a été préparée depuis des mois, et ce, pour ne rien laisser au hasard et pour que la réussite d’un tel événement fraternel soit totale. Déjà depuis le mois de septembre dernier, le comité organisateur avait lancé des appels aux dons en direction des villageois et de sa communauté à l’étranger pour mettre la main à la poche et contribuer à l’organisation de cette fête de Timechret. Dans la foulée, il est important de souligner, au passage, le rôle prépondérant du village d’Ighil Hammad durant la guerre de libération, où des événements et des hauts faits d’armes y sont enregistrés durant cette période charnière de la lutte du peuple pour son indépendance. A l’exemple de cette fatidique journée du 20 mars 1956 où 13 martyrs de ce village sont tombés au champ d’honneur. Cela sans évoquer l’engagement contre le colonialisme français des habitants de ce village où plusieurs maisons furent incendiées par les soldats français en actions de représailles.

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Y. Samir

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