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Bouira : Le marché ne s’apaise pas !

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Depuis plus d’une semaine, soit depuis le début des intempéries qui ont touché plusieurs régions du nord du pays, les consommateurs assistent à une flambée vertigineuse des prix de au niveau des marchés des fruits et légumes de la wilaya de Bouira. Une flambée que la plupart des consommateurs trouvent «inexpliquée», d’autant plus que les produits sont disponibles en quantité suffisante, comme en témoignent les étals bien fournis des commerçants. Pour le consommateur, il y a bel et bien spéculation. Un argument que réfutent les commerçants qui expliquent cette flambée par une demande très forte en fruits et légumes, et une offre limitée. Pour les commerçants, depuis le début des intempéries, les exploitants agricoles et intervenants ont du mal à accéder aux champs, dont le sol se trouve gorgé d’eau. Selon les mêmes commerçants, dans certaines régions du centre et de l’est du pays, la neige a encore compliqué la tâche des agriculteurs. Pour revenir au prix des fruits et légumes, une virée au marché des fruits et légumes, sis au quartier de l’ancienne gare routière de la ville de Bouira, renseigne sur une augmentation vertigineuse. Ainsi, presque aucun produit n’échappe à la flambée. Parfois, les prix sont passés au double. Par exemple, la pomme de terre est cédée à 65 DA, alors qu’elle était proposée à la vente à 30 DA, il y a seulement quelques jours de cela. Sur les étals des commerçants, venus des quatre coins de la wilaya, la pomme de terre produite localement est presque introuvable. C’est le tubercule cultivé dans la wilaya d’El Oued qui est commercialisé. Il utile de signaler que la wilaya de Bouira produit de grosses quantités de pomme de terre et les producteurs d’El Esnam et des Arribs (Ain Bessem) viennent à peine de terminer sa cueillette. La situation est paradoxale à Bouira parce que ce tubercule, produit en grandes quantités, est rarement écoulé sur le marché local. Si tel était le cas, le produit serait commercialisé à des prix abordables. L’un des autres produits à subir une forte augmentation est la tomate. En effet, celle-ci a atteint au niveau de certains étals les 140 DA le kilo. Certains commerçants la commercialisent à 100 DA, d’autres à 120 DA. Cependant, il est impossible de la trouver à moins de 100 DA le kilo. Un prix jugé trop élevé et hors de portée pour de la plupart des ménages. La carotte a, également, pris son envol, pour atteindre les 55 DA le kilo. Idem pour la courgette qui est proposée à la vente à 100 DA le kilo. Quant à l’oignon, le sec est cédé à 60 DA et le vert entre 45 et 50 DA le kilo. L’artichaut, les fèves et les petits poids ont également renchéri et sont respectivement cédés à 120, 80 et 120 DA, bien qu’ils soient des produits de saison. Concernant les fruits, un produit de saison, en l’occurrence les oranges, se négocie entre 100 et 150 DA. La variété locale de Kadiria est cédée à 100 DA le kilo. Ceci s’agissant des prix pratiqués au niveau des marchés des fruits et légumes. Ceux affichés au niveau des commerces des centres-villes sont encore plus chers. La différence de prix peut aller jusqu’à 50 DA, voire plus pour certains produits. Il y a aussi les œufs qui ne sont pas près de voir leur prix baisser de sitôt. Au marché du centre-ville, le plateau d’œufs est cédé à 370 DA. Il utile de noter que les prix du poulet ont baissé cette semaine à Bouira. En effet, celui-ci est commercialisé à 240 DA le kilo, contre 360 DA il y a quelques semaines. En tout cas, certains s’accordent à dire que cette hausse des prix est conjoncturelle, car liée à cette période d’intempéries. Une fois celle-ci passée, les prix vont redescendre sur les marchés.

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Djamel M.

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