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Chorfa : Les fellahs se mettent déjà à l’irrigation

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La persistance du beau temps inquiète les paysans. Cela fait près de deux mois depuis que la pluie n’est pas tombée. Et cela crée un sentiment d’inquiétude parmi les fellahs, surtout les céréaliculteurs dont l’activité dépend largement de l’eau du ciel. Cet état de fait a été constaté dans la commune de Chorfa, pour l’exemple, où les terres emblavées présentent déjà un aspect peu reluisant. Les semis qui ont poussé à la faveur des pluies diluviennes qui se sont abattues le mois de janvier dernier présentent un aspect inquiétant avec le jaunissement des extrémités, signe d’une « déshydratation ». Visiblement, ils manquent d’eau et leur croissance commence à fléchir, quelque peu, ce qui n’augure rien de bon pour les futures récoltes, dont le moissonnage-battage interviendrait à partir du mois de mai. Et si d’ici là les pluies venaient à faire encore « faux bond », il est fort à parier que les récoltes seront très mauvaises cette année. « Franchement, l’an dernier j’ai pris un gros risque d’emblaver mes glèbes. Après l’espoir suscité par les pluies tombées en trombe en début de l’année en cours, l’angoisse me happe à présent, car le ciel est toujours claire, et aucun nuage sombre ne vient apporter un peu de pluie. Le pire est que je n’ai pas les moyens pour arroser le blé qui j’ai semé. Cela me demanderait des moyens colossaux. Néanmoins, j’attends que le ciel s’assombrisse un jour pour sauver mes cultures de cette sécheresse qui perdure encore », constate, la mine défaite, un paysan de Toughza, à 5 kms du chef-lieu de Chorfa. Comme notre interlocuteur, ils sont des dizaines de paysans, dont l’activité dépend de l’eau du ciel, à scruter l’horizon dans l’espoir de voir surgir de gros nuages noirs porteurs de pluies. En attendant une hypothétique perturbation atmosphérique, certains fellahs qui ont les moyens matériels et financiers, se rabattent sur l’irrigation par aspersion dans l’espoir de remonter un tant soit peu le manque d’eau du ciel et par là même de tenter de sauver la campagne céréalière qui ne s’annonce pas bonne à cause de la sécheresse qui perdure encore.

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Y. Samir

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