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Vallée du Sahel : La sécheresse menace les récoltes

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Le doute a fini par se réinstaller, ces jours-ci, chez les paysans de la vallée du Sahel après le retour de la sécheresse qui commence derechef à menacer leurs récoltes. En effet, les pluies et les neiges qui sont tombées abondamment durant l’hiver dernier ont, certes, ranimé l’espoir chez cette frange du monde du travail, en particulier, avant de voir les choses s’empirer, par la suite, et primordialement durant cette saison printanière, où le ciel n’a pas été « généreux » cette fois-ci. La pluviométrie a considérablement reculé, cela fait presque trois mois, et ce au moment où les fellahs en ont grandement besoin surtout pour les cultures céréalières, l’aliment (foin, herbe,…) des cheptels et l’oléiculture pour ne citer que ces filières qui dépendent beaucoup de l’eau du ciel. « C’est vraiment frustrant et angoissant à la fois que de constater que le beau temps persiste encore, et que le ciel ne jette pas du lest. », regrette un agriculteur de M’Chedallah. Et de poursuivre: « Cette sécheresse, j’ai bien peur, a tendance à s’installer dans la durée, ce qui n’augure rien de bon. Même si nous avons enregistré une série de chutes de pluies et de neige durant l’hiver, il n’en demeure pas moins que cela reste insuffisant puisque depuis le début du printemps, mis à part quelques crachins épars, aucune pluie abondante n’est tombée », constate encore notre interlocuteur. Comme lui, ils sont des dizaines de fellahs dans la région de la vallée du Sahel à être tourmentés par cette situation « excédante » à la longue pour eux. « Si d’ici quelques semaines les pluies ne tombent pas en abondance, il est à craindre que la prochaine campagne oléicole ne soit pas du tout bonne, car les oliviers ont besoin d’eau pendant cette période de floraison et de germination qui intervient pendant le printemps. », abonde le propriétaire d’une vaste oliveraie à Ath Mansour. Dans le même contexte, le retour de la sécheresse a contraint beaucoup de paysans à se rabattre sur l’irrigation afin de remonter, un tant soit peu, le déficit en eau du ciel. Cela est constaté dans les exploitations agricoles de M’Chedallah et Chorfa par exemple, où de vastes terres emblavées et plantées de pommes de terre bénéficient de l’irrigation par aspersion. Le manque d’eau a sérieusement perturbé la croissance des épis dans certains endroits de ces exploitations. Néanmoins, malgré le manque de pluies « arroseuses », il y a de larges superficies emblavées qui semblent se porter bien, et ce grâce à l’irrigation par aspersion qui pourrait « sauver » la saison céréalière dans la région. Toutefois, parallèlement à la baisse préoccupante des eaux de surface (rivières, ruisseaux,…) celles des entrailles de la terre ont également chuté, car elles ne sont pas alimentées via les pluies. « Le niveau des eaux dans mon puits a fait une chute libre de plusieurs mètres. L’eau souterraine a reculé à cause du manque de pluies. Je ne sais plus quoi faire pour irriguer les maraîchages de mon jardin », s’inquiète pour sa part un maraîcher du village de Toughza dans la commune de Chorfa.

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Y. Samir

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