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Tamellaht : Le développement rural au point mort !

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Les différentes localités relevant de la commune d’Ahnif se débattent, à des degrés variables, dans des problèmes qui touchent presque tous les domaines. Le développement rural dans cette municipalité est au point mort, à cause de l’absence de projets vitaux à même de le relancer et d’améliorer le cadre de vie des citoyens. Ces derniers se rebiffent, très souvent, en procédant à des actions parfois « musclées », comme la fermeture du siège de l’APC, qui a d’ailleurs eu lieu dernièrement à cause, entre autres, de la pénurie de l’eau qui touche depuis des décennies cette région de la vallée du Sahel. Cependant, de l’avis des plus avertis, la région de Tamellaht, constituée de sept villages, est la plus touchée par la dégradation des conditions de vie et l’absence de projets structurants. Il n’est un secret pour personne que l’eau potable reste l’un des problèmes les plus cruciaux de cette région charnière de la commune, constituée des villages de Tiksraï, Ighil Naït Ameur, Tameziavt, Ighzar Oumeziab, Ighil Nait Rayou, Bouremal et Tadart. Dans ces villages, la vie ressemble à un « purgatoire », où les habitants endurent des conditions de vie difficiles. En sus de la rareté de l’eau potable, et de ce projet qui traîne depuis des années, consistant en le raccordement de cette commune aux eaux du barrage de Tilesdit, il y a beaucoup d’autres problèmes liés à l’aménagement urbain, au gaz de ville, à l’emploi, au transport de voyageurs, à la santé et bien d’autres. Les habitants voient la situation « stagner » pour ne pas dire empirer, car elle ne connaît pas une amélioration palpable. Le secteur de la santé y est « souffrant », avec trois unités de soins sous-équipées et manquants de tout. Ces structures se trouvent dans les villages de Tikesraï, Ighzer Oumeziab et Ighil Naït Ameur. L’emploi est aussi une autre équation difficile à résoudre dans cette localité, eu égard à l’absence de débouchées de travail pour les jeunes, contraints d’exercer des petits métiers en attendant mieux. Toutefois, l’on lorgne du côté de ce projet consistant en la réalisation d’une zone d’activité (ZAC) au lieu-dit Ighil N’Souk près du village de Tamziabt. Cependant, de ce côté là il n’y a rien d’officiel. Pour sa part, l’installation du réseau du gaz de ville s’achoppe encore à ces sempiternelles valses d’arrêt et de reprise des travaux qui caractérise ce projet tant réclamé par la population. Il est fort à parier, au point où en sont les choses actuellement, que la population de Tamellaht ne va pas disposer du gaz de ville dans ses foyers, en tout cas « pas avant la fin de cette année ». Concernant l’aménagement urbain, ce volet accuse des déficits flagrants, surtout dans les villages reculés et enclavés, où l’on recense des insuffisances que ce soit dans la réhabilitation des routes, le bétonnage des ruelles, ou encore l’éclairage public… Quant au volet assainissement, il n’y a pas de quoi « pavoiser » puisque un bon nombre d’habitations manquent cruellement de cette commodité. L’extension des réseaux d’évacuation des eaux usées enregistre, quant à elle, des carences flagrantes, poussant par conséquent les ménages à se débarrasser des eaux usées via des rigoles, qui finissent malheureusement dans des ravins. «Pour tous ces problèmes, notre commune nécessite vraiment un plan d’urgence pour le développement local, car elle est sinistrée», se désole un habitant de la localité.

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Y Samir.

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