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El-Esnam : Quel avenir pour les locaux du Président ?

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Sur le plan fiscalité, la commune d’El Esnam est plutôt bien lotie par rapport à d’autres communes. Des ressources fiscales qui proviennent d’établissement et entreprises économiques privées. Mais aussi des locaux commerciaux appartenant à la municipalité qui s’acquittent, désormais des droits de location. Pour le maire d’El-Esnam, Ahmed Hellal, ce n’est que depuis son accession à la tête de la commune que les commerçants payent le loyer de ces locaux. «Depuis les années 1990 que ces locaux ont été construits, les locataires ne s’étaient jamais acquitté des loyers. Il aura fallu que je sois élu pour les ester en justice afin qu’ils s’en acquittent enfin. Nous avons pu récolter ainsi un peu plus d’un milliard de centimes, et maintenant ils sont à jour dans leurs paiements», se réjouit M. Hellal. Interrogé sur la possibilité de créer un marché hebdomadaire dans la localité, le maire regrette pour l’instant l’absence d’un terrain pouvant recevoir une aire de négoce : «L’absence d’un marché hebdomadaire est déplorable mais nous n’avons pas de terrain pouvant l’abriter », regrette-il. Et de poursuivre : «A l’époque du wali Farsi, j’avais réalisé une étude après avoir fais le choix sur le terrain devant accueillir le projet. Puis, j’ai établi un plan et ficelé le dossier nous avons proposé. Malheureusement, notre commune n’a pas été choisie.» Selon Ahmed Hellal, les autorités de wilaya ont attribué un marché à Sour El Ghozlane, mais qui n’a toujours pas vu le jour. « Cela ne nous a pas découragé à poursuivre notre objectif d’obtenir ce fameux marché hebdomadaire», insiste encore le maire. Néanmoins, l’édile communal revient sur un couac qui bloque la réalisation de ce marché, étant les propriétaires du terrain qui avait été choisi à l’époque ont porté l’affaire devant le tribunal : «les propriétaires de ce terrain nous ont poursuivis en justice et ils ont eu gain de cause. La municipalité a été condamnée à verser 600 millions de centimes au titre d’indemnisation», explique encore le maire. Au sujet de l’argent de l’indemnisation des propriétaires, M. Hellal dira qu’ «il a été consigné en 1987 avec les services du Trésor public de Sétif. Il y a eu à l’époque un arrêté du wali avec expropriation en bonne et due forme. Toutefois, les propriétaires affirment que personne ne les a avertis que l’argent avait été consigné. A cette époque ils avaient bénéficié de 25 millions de centimes, c’était beaucoup d’argent. Selon leurs dires, il paraît que les autorités communales d’alors ne les avaient pas avisé que l’argent avait été versé au Trésor et ils ont gagné devant le tribunal. Aujourd’hui, je dois faire cassation de ce jugement», prévoit M. Hellal. Celui-ci souligne que le terrain en question se trouve à proximité de celui sur lequel ont été réalisés les 100 locaux du président de la République. Il y a plus de trois hectares. Et à propos de ces locaux commerciaux inscrits et réalisés dans le cadre du programme du président de la République, et qui se trouvent à l’abandon et dégradés, le maire déclarera que les services communaux attendent l’autorisation du Ministère de l’Intérieur et des Collectivités locales pour les reconvertir en centre de formation administratif : «Avec l’ex-wali Maaskri, aujourd’hui en poste à Sétif, il a été convenu que ces locaux inexploités et à l’abandon soient transformés en centre de formation administratif (CFA) comme celui qui existait auparavant à Bouira. C’était une idée du wali et le Ministère de l’Intérieur a été avisé de ce souhait. Des études ont été faites mais nous attendons la réponse. J’espère que cela va bientôt se concrétiser», précise notre interlocuteur. Ce dernier souligne par ailleurs que les bénéficiaires de ces locaux ont été mis en demeure à trois reprises pour qu’ils rejoignent les locaux, mais personne ne s’est manifesté, conclut Ahmed Hellal.

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Hafidh Bessaoudi

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