Accueil Bouira Le développement local freiné

M'CHEDALLAH La région souffre d’un manque de foncier : Le développement local freiné

1255
- PUBLICITÉ -

Le manque de foncier est une contrainte majeure qui n’épargne aucune des six communes de la daïra de M’Chedallah, pour laquelle peu d’efforts ont été fournis par les pouvoirs publics pour trouver une solution. Le manque cruel d’assiette foncière est à l’origine d’un étouffement de toute tentative de développement dans la région sur lequel butent toutes les communes sans exception. C’est d’ailleurs, un des points noirs exposés systématiquement à toutes les hautes autorités qui viennent en visite dans la région, depuis l’indépendance sans qu’une solution ne soit dégagée. La solution existe pour peu que les barèmes officiels et le prix du mètre carré sur ceux pratiqué en parallèle puisse s’aligner en sachant que la majorité des communes notamment leurs chefs-lieux sont entourés de terrains privés. Des terrains qui font l’objet de multiples transactions et dont les propriétaires favorisent leur cession aux particuliers aisés particulièrement ceux issus de l’émigration. Selon la nature des terrains, qu’ils soient situés en zone accidentés ou dans la plaine, les bâtisses érigées par les particuliers constituent, parfois, par la suite des entraves au développement local. De nombreux projets d’utilité publique sont en effet «refoulés» à cause d’oppositions formulées par les riverains où les projets attendent d’être réalisés. Ainsi, l’on pourrait donner comme exemple la commune d’Ahnif qui a perdu, à cause de cette contrainte du foncier, un projet unique en Afrique qui est le complexe des sports mécaniques pour lequel une commission de wilaya de choix de terrain a donné son accord en 2014 pour son implantation au lieu dit Tikremtath. L’endroit est situé à proximité de l’autoroute sur un terrain relevant du domaine forestier et le choix de terrain s’est fait en présence du président de la fédération internationale des sports mécaniques avant qu’une opposition des domaines, cette fois, ne tombe comme un couperet pour freiner sec sa réalisation. Toujours dans cette même commune et pour les mêmes raisons, c’est une zone d’activité (ZAC) et une gare routière, deux importants projets de développement qui ont reçu un avis favorable depuis plus de 5 ans, mais qui n’ont pas été concrétisés à ce jour. Là encore, l’argument avancé serait des oppositions et un litige sur la nature du terrain. Dans la municipalité de M’Chedallah qui est pour rappel une commune mère, la Zone d’Activité Communale (ZAC) qui a été accordée est réduite à quelques anciens hangars appartenant à diverses ex sociétés nationales dissoutes. Ainsi, aucun projet n’y a été implanté, du fait que le lieu choisi pour la création de cette ZAC a été en partie utilisé pour la réalisation d’autres infrastructures prioritaires telles l’extension du stade communal, la réalisation d’une piscine semi-olympique, celle d’un lycée et enfin d’un parc communal. À Saharidj, le projet d’une zone touristique à Tala annoncé en grandes pompes en 1992 a été stoppé net. Pourtant, des travaux ont été lancés pour la réalisation d’un hôtel touristique dont les gros œuvres ont été menés à terme. Mais là encore une opposition émanant du Parc national du Djurdjura (PND) est venue y mettre un terme. Dans la même commune de Saharidj, plusieurs projets de logements sociaux ont été annulés à cause de cette contrainte du foncier. Pour l’anecdote, le lycée, le CFPA et le siège de l’APC ont été réalisés en construction «illicite» sur des terrains domaniaux. Le chef-lieu de cette commune qui était pour rappel un centre de regroupement et camp de concentration aménagé par l’administration coloniale est composé d’importantes surfaces à l’intérieur même du périmètre urbain appartenant à des particuliers qui refusent de les céder à l’Etat. Refus motivé par ce pénalisant barème officiel alors qu’en périphérie immédiate ce sont d’importantes surfaces du domaine privé que des particuliers ont acquis en y mettant le prix. La même contrainte du foncier a fait perdre au reste des communes telles qu’Ath Mansour, Chorfa et Aghbalou de nombreux projets d’utilité publique y compris ceux stratégiques telle que des décharges contrôlées ou ceux de logements sociaux. Force est de constater que ces communes n’ont en rien profité de l’époque de l’embellie financière, exception faite du projet du président de la République concernant les 100 locaux commerciaux par commune. Certains ont été réalisés, d’autres pas encore faute de la disponibilité du foncier, et ceux qui ont vu le jour ne sont pas exploités car réalisé dans des endroits inappropriés et les bénéficiaires refusent de s’y installer. Dans ces communes, aucun des ces projets n’a été mis en service à ce jour, et ces infrastructures réalisées à coups de milliards sont livrées depuis plus de 5 ans au vandalisme et aux agressions climatiques. Signalons pour conclure qu’aucune de ces six communes constituant la daïra de M’Chedallah n’a pu aménager une ZAC en raison de cette étouffante contrainte du foncier.

- PUBLICITÉ -

Oulaid Soualah

- PUBLICITÉ -