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Chorfa : Du grignon pour se réchauffer et cuisiner

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Les sous-produits de trituration des olives comme les margines et le grignon se trouvent, à chaque campagne oléicole, jetés dans la nature alors que leurs bienfaits et bénéfices sont innombrables. En effet, ce sont des tonnes de ces déchets, somme toute recyclables, qui sont jetés à chaque fois dans la nature la polluant sans concession. Les rivières, notamment sont transformées en réceptacles de ces déchets qui, ailleurs comme en Tunisie et au Maroc pour ne pas aller très loin, ont leur pesant d’or. Effectivement, les margines et le grignon sont utilisés dans la fertilisation du sol pour un meilleur rendement agricole. Ce sont des engrais naturels, qui, bien entendu, doivent être utilisés selon les recommandations requises par les spécialistes agricoles. Néanmoins, en dépit de cela, il y a des ménages dans le milieu rural qui ne voient pas d’un mauvais œil ces sous-produits de la transformation des olives, en ce sens que quelques-uns procèdent à leurs exploitations à bon escient. En tout cas, c’est ce qui a été constaté dans le village rustique de Toghza, situé dans la commue de Chorfa à l’extrême est de la wilaya de Bouira, où certains foyers ont tendance à utiliser le grignon notamment pour le chauffage et la cuisine. «C’est un excellent combustible», tranche un père de famille qui utilise, à juste titre, ce déchet récupérable. Et d’ajouter : «Je constate à chaque campagne d’olivaison des amas de grignons jetés, ici et là sur les rivages et les lits des oueds parcourant notre commune comme le Sahel, l’oued Tiksiridène et autres. Cela me fais mal au cœur de voir que ces déchets, recyclables au demeurant, sont éparpillés partout en fatras sans profiter à personne. Et c’est l’environnement qui pâtit le plus dans tout cela, alors que le grignon par exemple a de multiples avantages. J’en sais quelque chose puisque moi, j’utilise ce sous-produit de l’olive dans le chauffage et la cuisine. C’est gratuit, puisque je le ramasse dans la nature, et par ricochet, et sans prétention aucune, je la débarrasse de ces produits. Ainsi, je rogne par la suite sur mes dépenses. De ce fait, au lieu d’utiliser les bonbonnes du gaz butane, puisque mon foyer n’est pas encore alimenté en gaz de ville, j’utilise le grignon pour les tâches domestiques. Tout ce dont j’avais besoin, c’est un poêle artisanal et une conduite pour évacuer la fumée et le tour est joué», explique pour sa part ce chef de famille habitant la localité de Toghza. En attendant qu’un jour les sous-produits résultant de la trituration des olives soient revalorisés, ces déchets recyclables continuent d’envahir l’environnement en le polluant gravement chaque jour davantage.

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Y. Samir

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