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SAHARIDJ - Le dépotoir déborde et pollue en périphérie : Une décharge… incontrôlée

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La décharge publique de la commune de Saharidj continue encore aujourd’hui de poser problème. À commencer par son emplacement.

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En effet, cette décharge a été aménagée sur l’un des merveilleux sites de la commune, à savoir la colline d’Achaivou qui surplombe le chef-lieu de commune de Saharidj. Pis encore, cette décharge qu’on qualifiait exagérément de contrôlée déborde de toutes parts. Le visiteur qui arrive à Saharidj du côté sud en empruntant la RN30 est accueilli par une nappe de sachets multicolores, d’emballages en carton et autres papiers que les vents qui soufflent en permanence dans cette région éparpillent sur des centaines de mètres à la ronde. Ces sachets viennent parfois s’accrocher aux buissons et autres arbres qui entourent cet ouvrage conçu pour réduire la pollution, mais voilà qu’il contribue à salir l’environnement. En plus de cela, les éboueurs se contentent de déverser par chargements entiers les collectes d’ordures ménagères du chef-lieu de la commune et des agglomérations périphériques à quelques dizaines de mètres en bordure de la décharge directement sur une partie de la piste d’accès. C’est une extension en règle qui a été créée mais qui porte un coup fatal à ses alentours immédiats. Des alentours qui, faut-il le souligner, sont composés de forêts vierges, une véritable pépinière de pins d’Alep. Un merveilleux lieu de détente « massacré » sans aucun état d’âme. Il convient de souligner que cette décharge est bordée à l’est par un cimetière qui est un véritable vestige historique réalisé au XVIe siècle et un stade communal situé à moins de 100 mètres, au sud par un autre cimetière communal. Il faut préciser aussi que cette décharge est située à peine à 200 mètres d’une annexe du CFPA, de la bibliothèque communale et du lycée. Notons pour conclure que la destruction des ordures dans cette décharge se fait par incinération et mise à feu sur lesquels soufflent des vents assez violents qui font déborder les flammes en période estivale de manière régulière pour grignoter, à chaque fois, un peu plus sur le luxuriant tissu végétal. Au regard des dégâts que causent cette décharge, il est peut-être temps pour les responsables locaux de prendre les mesures nécessaires de sorte à éviter que les détritus s’éparpillent dans la nature et aux quatre coins du site lesquels déchets dénaturent l’environnement, aussi, préserver le tissu forestier des incendies à répétitions. En plus de ces mesures, une réflexion devrait être engagée pour délocaliser la décharge communale vers un autre site plus approprié. Il est utile de préciser que le problème des décharges communales s’est aussi posé par le passé à M’Chedallah, Aghbalou et Ahnif. À M’Chedallah, l’ancienne décharge sise sur les rives du oued Sahel a causé beaucoup de dégâts à l’environnement avant que celle-ci ne soit éradiquée définitivement. À Aghbalou, en l’absence d’une décharge contrôlée dont le projet est actuellement gelé, tous les sites ayant accueillis la décharge communale ont eu des conséquences néfastes sur l’environnement ce qui avait provoqué la colère des riverains. Dans ces deux localités, les décharges ont été depuis délocalisées et les déchets ménagers sont désormais acheminés vers le centre d’enfouissement technique (CET) sis à Ahnif. Cette option a limité considérablement les dégâts causés jusque là par des décharges communales qui n’avaient de contrôlées que le nom. À Saharidj, une telle option est à envisager.

Oulaid Soualah

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