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Toughza : Le pont métallique, un chef-d’œuvre d'un siècle de plus

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Pour un chef-d’œuvre, c’en est un. L’imposant pont métallique de la voie ferrée, qui passe par le village de Toughza en enjambant l’oued Sahel, est un ouvrage d’art unique dans la région. Cette construction métallique daterait de la fin du 19e siècle. Elle serait érigée durant l’époque coloniale par la défunte SNCF, vers 1889, année durant laquelle la partie ferroviaire allant de Tazmalt vers la gare de Béni Mansour, en transitant via Toughza, a été achevée, selon des archives consultés. Long d’environ 120 mètres, ledit ouvrage est unique dans la région. C’est un pont en treillis métallique à assemblage riveté et soudé à la fois. Il est constitué d’imposantes poutres métalliques assemblées pour former un véritable «monument» que l’on admire surtout de loin. L’aspect immuable de l’ouvrage d’art contraste avec les eaux de l’oued Sahel qui coulent en bas avec fort débit. Ce pont sert aussi de lieu de «détente» et de… beuverie. Des jeunes s’y installent loin des regards pour s’adonner à la consommation d’alcool. Si on se place à l’entrée ou à la sortie de ce « mastodonte », on voir comme un couloir métallique carré; un ensemble de poutres formant un couloir rectangulaire. Sur le tablier, il y a la voie ferrée qui est posée avec des traverses en bois boulonnées et fixées aux rails. Lorsque le train passe, toute la structure « tremble » et le son de la locomotive et des roues métalliques est amplifié par on ne sait quelle « alchimie »… mécanique. Et gare à celui que le train surprendrait en train de marcher sur ce pont, car il n’a qu’une petite marge de manœuvre pour s’accrocher à l’une des barres métalliques triangulées pour ne pas finir éjecté ou écrasé par le train. Fort heureusement, il n’y eût aucun accident à ce niveau là. Des motocyclistes n’hésitent pas à braver le danger en passant avec leurs motos en longeant l’étroite bande pour piétons du pont. Cependant, nonobstant le fait que cette structure ait plus d’un siècle et quart d’âge, il n’en demeure pas moins qu’elle reste toujours utilisable, et des trains y transitent quotidiennement sans aucune difficulté. «C’est un travail fait pour durer dans le temps», appuie un septuagénaire rencontré sur les lieux. Le projet du dédoublement de la voie ferrée Béjaïa – Béni-Mansour, en passant par Toughza, lequel traîne encore depuis des années, et dont on annonce à chaque fois son lancement pour l’ajourner derechef, il paraît qu’il « épargnerait » ce pont d’une éventuelle démolition ou « mise en retraite ». Pour la cause, des cadres nous ont affirmé que ce pont sera toujours fonctionnel, étant donné qu’il peut servir encore pour de longues décennies. Il aurait besoin, selon toute vraisemblance, de quelques travaux de réhabilitation et de consolidation pour être remis à neuf. En parallèle, il y a ces travaux d’étude du sol qui sont effectués depuis quelques jours déjà à quelques mètres de ce pont, pour la réalisation d’un nouveau pont métallique pour les besoins de la deuxième voie ferroviaire.

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Y Samir.

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