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M'chedallah : Les pluies diluviennes font des dégâts

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Les perturbations climatiques de ce mois de mai ont fait des dégâts tant sur les infrastructures routières que sur l’agriculture. Les fortes pluies tombées durant deux semaines avec de rares éclaircies ont d’abord aggravé les anciennes avaries survenues sur les principaux axes routiers de la région du Sahel, tels que les multiples affaissements enregistrés sur les RN15 reliant Ain El Hammam à Chorfa via le col de Tirourda, et ceux survenus sur la RN30 qui relie M’Chedallah à Iboudraren, dans la wilaya de Tizi-Ouzou via Tizi N’kouilal. Ces innombrables avaries, sous forme d’affaissements de la chaussée et glissements des accotements, prennent à l’heure actuelle la forme de véritables pièges pour les multiples usagers qui circulent sur ces axes routiers même de nuit. Sans une urgente prise en charge de tous ces points noirs, l’on ne tardera pas à enregistrer des accidents mortels, d’autant que ces deux routes traversent la chaîne montagneuse du Djurdjura. Pis encore, certains tronçons, où se sont produits les glissements de terrains, sont bordés du bas côté par de vertigineux précipices qui dépassent les trois cent mètres de profondeur. Dans la commune d’Aghbalou, à l’extrême Est de la wilaya de Bouira, en plus de la RN15 détériorée, les effroyables mouvements géologiques survenus au niveau du village de Selloum en 2015 ont repris depuis le début du mois en cours, à cause des pluies diluviennes mettant ainsi en danger une bonne partie de ce village à forte concentration démographique. Pour rappel, des quartiers entiers du village de Selloum avaient enregistré d’importants glissements il y a de cela deux ans. Ce qui a nécessité l’évacuation de nombreuses familles. Récemment, les habitants touchés par ces mouvements de terrains avaient interpellé les autorités locales pour la prise en charge de ces affaissements et surtout leur relogement.

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L’agriculture touchée de plein fouet

Ces passages orageux discontinus ont aussi provoqué des dégâts sur l’agriculture, à commencer par la fenaison, dont la partie fauchée risque d’être complètement perdue, sachant que les agriculteurs surpris par ces brusques pluies n’ont pas eu le temps d’engranger le foin. Sur les champs des vastes prairies du Sahel, le processus de moisissure s’est déjà enclenché sur le foin fauché. En revanche, la récolte non encore fauchée arrive à maturité et perd les grains qui sont la composante essentielle du foin. La prochaine récolte d’olives risque aussi d’être en partie perdue à cause de la même moisissure qui s’attaque aux grains qui sont en période d’éclosion et de formation. Les céréales aussi arrivées à maturité, notamment l’orge, subiront les mêmes dégâts de moisissure, et ce, à cause des pluies et du retard mis pour enclencher la campagne de moisson-battage. Pour de nombreux agriculteurs, l’apport en pluie est une bonne chose mais un excès de la pluviométrie en cette saison de printemps, a de mauvaises répercussions sur les cultures.

Oulaid Soualah

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