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M'Chedallah - Etablissement public hospitalier Kaci Yahia : Pression sur le service gynécologie

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Le service gynécologie- maternité de l'hôpital Kaci Yahia du chef-lieu de daïra de M'Chedallah continue à subir une intenable pression, se plaint-on à la direction de l’établissement.

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Plusieurs facteurs expliquent le nombre important de patientes prises en charge tant bien que mal au niveau de ce service qui fonctionne à plein régime et en H24. À commencer par ses compétences territoriales qui s’étendent sur deux daïra, à savoir M’Chedallah et Bechloul qui englobe un total de 12 communes. À cela s’ajoute sa position géographique qui le rapproche de plusieurs municipalités de la daïra de Tazmalt, dépendante administrativement de la wilaya de Béjaïa, et celle d’El M’hir, relevant de la wilaya de Bordj Bou Arreredj. Des communes d’où sont évacuées des parturientes pour accoucher dans cet hôpital. Aussi, l’on évoque le manque flagrant de gynécologues, réduit à une seule praticienne après le départ de la seconde qui a terminé son service civil, explique-t-on encore. L’on a appris, jeudi dernier, d’une source autorisée de l’institution que même cette gynécologue restante ne tarderait pas à partir, et la valse des évacuations systématiques vers d’autres hôpitaux reprendront de nouveau, avertit-on, si rien n’est fait entre-temps pour les remplacer. La même source fera part de pas moins de 133 accouchements par voies naturelles effectués dans cette structure, 171 césariennes pratiquées en urgence et 80 planifiées rien que pour le mois de juin écoulé. Parmi ces patientes, 15 sont venues hors wilaya. L’on fait état de 1 461 consultations spécialisées, ce qui dénote de l’affluence record vers ce service qui rivalise en nombre de malades reçus avec le pavillon des urgences, avec cette différence que ce dernier est suffisamment pourvu en médecins et paramédicaux. Force est de reconnaître qu’un effort appréciable a été fourni par la tutelle pour améliorer les prestations tel que l’aménagement d’une salle opératoire destinée spécialement au service gynécologie dont l’infrastructure a été livrée en début de l’année en cours, et qui est en partie dotée en équipements. Le directeur de l’hôpital dira qu’elle sera opérationnelle au plus tard au début du mois de septembre prochain. Ce qui va réduire la charge sur l’unique salle opératoire de ce service. Ce responsable affirme que l’avis d’appel d’offre pour l’acquisition du matériel médical manquant est d’ores et déjà lancé. Il est à souligner que cette contrainte pénalisante du manque de gynécologues se pose pour toute la wilaya de Bouira. Pour palier ce manque, la DSP s’est vu contrainte de faire recours aux praticiens privés pour y faire face. Reste à espérer que la répartition des 22 gynécologues privés qui ont donné leur accord se fera équitablement en tenant compte des statistiques de chaque hôpital. Rappelons que la répartition des spécialistes, notamment en gynécologie, a été sujette à des citriques. Ces dernières années, l’hôpital de Lakhdaria a compté dans ses effectifs 11 gynécologues et aucun au niveau de celui du chef-lieu de wilaya. Un cas que l’ex-ministre de la Santé Abdelmalek Boudiaf a été le premier à dénoncer ce manque de praticiens, en 2015, lors d’une visite d’inspection effectuée dans la région. L’ex-ministre avait promis durant cette visite d’affecter cinq gynécologues rien que pour l’hôpital de M’Chedallah en puisant dans les effectifs des nouvelles promotions. Quelques temps plus tard, ces gynécologues sont effectivement arrivés mais ont commencé à repartir pour diverses raisons, ce qui a vidé de nouveau ce service des plus névralgiques.

Oulaid Soaulah

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