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M'CHEDALLAH - Le gaspillage et les avaries en sont la cause : Le calvaire du rationnement de l'eau reprend

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La région de M'chedallah, l'une des plus riches en ressources hydriques à l'échelle de la wilaya de Bouira, renoue avec le calvaire du rationnement drastique de l'eau potable.

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En effet, et depuis le début du mois de juillet qui a ramené dans son sillage une exceptionnelle vague de chaleur avec des pics qui franchissent souvent la barre des 40&deg,; l’eau a commencé à se faire rare dans les robinets dans toutes les communes de la daïra. C’est de nouveau le pénible rationnement pour les citoyens qui ne savent plus à quelle «source» s’adresser pour exiger un approvisionnement régulier en ce liquide précieux. Au niveau de certains villages, l’eau n’est disponible qu’une journée sur deux. Dans d’autres cas, comme dans la commune d’Aghbalou, l’approvisionnement se fait une journée sur 4 voire plus. Il ne s’agit nullement pas d’une quelconque baisse du débit des sources naturelles ou de nappes phréatiques, et encore moins du niveau du barrage Tilesdit qui alimente une bonne partie de la daïra de M’chedallah, lesquels ont été généreusement renfloués durant l’hiver passé et une partie du printemps, grâce aux importantes chutes de neige doublée d’une exceptionnelle pluviométrie, il s’agit plutôt du gaspillage causé par d’innombrables avaries tant sur les réseaux du transport que ceux de distribution (AEP) dont certains durent depuis plus d’une année par endroits. A cela s’ajoute une mauvaise distribution et enfin une mauvaise coordination entre les nombreux organismes qui gèrent ce secteur des plus sensibles. Une autre forme de gaspillage non négligeable est de l’œuvre de citoyens qui ne payent pas l’eau et qui usent d’un incroyable incivisme en lâchant des tuyaux de diamètre 60 couler H 24 soit dans les toilettes soit dans leurs vergers pour éviter l’éclatement de l’installation intérieure réalisée avec de la matière contrefaite. Pis encore, partout à travers les villes de la daïra de M‘chedallah, des commerçants gaspillent cette précieuses ressource en arrosant les devantures de leurs magasins à l’eau potable trois à quatre fois par jour, soit pour se débraser de la poussière ou pour rafraichir les lieux. Dans le cas d’autres commerçants, les tuyaux sont lâchés sur les bordures des trottoirs et coulent toute la journée pour éliminer la poussière, cela au moment où dans les pays organisés il est interdit de laver jusqu’à sa petite voiture à l’eau potable durant la saison estivale. Ce rationnement drastique de l’eau à travers la daïra durera jusqu’à la fin de l’automne soit jusqu’a la mi-novembre. Rappelons que durant les deux années passées, ces pénuries à répétitions étaient à l’origine de nombreuses protestations des citoyens qui se sont soldées par des fermetures de routes à grandes circulations, des sièges d’APC, de la daïra, de l’ADE et même de l’hydraulique. Il est peut être temps de réfléchir à une police de l’eau.

Oulaid Soualah

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