Accueil Bouira Le porte-feuille à rude épreuve !

BECHLOUL - A quelques jours de la fête du sacrifice : Le porte-feuille à rude épreuve !

1150
- PUBLICITÉ -

à l’approche de la célébration de la fête de l’Aïd El Adha, le porte feuille du citoyen est mis à rude épreuve tant les dépenses sont nombreuses et couteuses.

- PUBLICITÉ -

Ça va des légumes et fruits en passant par les viandes, gâteaux et habits jusqu’au mouton du sacrifice. «Chaque année, le même scénario se renouvelle. Quelques semaines avant l’Aïd on achète le mouton destiné au sacrifice et à quelques jours du jour «J», on fait le marché pour se réapprovisionner en divers produits. Nous avons peur de ne pas trouver ce dont on a besoin ce jour-là donc on prend nos précautions… A cela s’ajoute le fait que durant cette période les prix des fruits et des légumes flambent, alors nous préférons les acheter avant à des prix plus raisonnables», confie une jeune mère au foyer. Effectivement, le marché des fruits et légumes de la ville de Bouira est bondé de monde durant cette période de l’année, et tous ne veulent qu’une chose : effectuer leurs achats aux meilleurs prix possibles. Au marché sis à l’ancienne gare routière de la ville de Bouira, de jeunes commerçants nous ont affirmé que la hausse des prix durant les jours de l’Aïd ne va pas toucher tous les produits. «Pour le moment, tous les prix sont stables, mais dans peu de temps quelques fruits et légumes vont doubler de prix à l’exemple de la carotte, la courgette ou encore les haricots verts qui vont connaître une hausse de prix allant de 40 à 70 DA. Quant aux fruits, le plus susceptible d’être touché par cette hausse de prix c’est le raisin qui peut-être atteindra la barre des 250 Dale kilo», affirme un marchand de fruits et légumes. Un peu plus bas à quelques mètres des étals des fruits et légumes, un boucher nous confiera que les prix de la viande sous toutes ses variétés rouges ou blanches ne changeront pas à l’exception du poulet qui est en légère baisse en cette période. Il faut rappeler que le poulet a flambé ces dernières semaines pour atteindre les 450 DA le kilo. «En cette période, c’est le mouton qui prime, la viande n’a aucune raison de voir son prix augmenter. Le poulet fait exception à la règle, s’il a atteint ces derniers temps des prix hallucinants, depuis quelques jours il n’arrête pas de baisser car peu de gens l’achètent. Tout est offre et demande», nous confia notre interlocuteur… En attendant la fin de ces festivités le citoyen bouiri continue de prendre part à cette course à la fois contre le temps et contre la bourse pour préparer au mieux cette fête qui revêt un caractère spécial.

Mercuriale clémente, mouton toujours assez cher à M’Chedallah

Il y avait une grande affluence au marché hebdomadaire de M’chedallah mardi dernier. Cet espace de transactions était plein comme un œuf. Les compartiments des habits, des fruits et légumes et du bétail étaient pris d’assaut par un afflux compacte de citoyens. Néanmoins, il est à relever que la cherté des fruits et légumes tant crainte n’a pas eu lieu, du moins mardi dernier, dans ce souk, point de chute de centaines de citoyens venus de toute part. Sur les étals achalandés, seuls les haricots à140 DA/kg, la pomme de terre entre 65 et 70 DA/kg et le maïs à 100 DA/kg «enflammaient» la mercuriale, sinon, le reste des légumes étaient tous abordables comme la tomate cédée entre 35 et 50 DA, la courgette entre 25 et 40 DA et la carotte proposée entre 40 et 50 DA/kg pour ne citer que ces légumes. Côté fruits, il est enregistré dans ce marché la hausse du prix de la poire qui vendue à 200 DA/kg, de même pour la nectarine et la pomme locale. Néanmoins, si au marché des fruits et légumes la tendance était à l’apaisement, ce n’était pas le cas au marché à bestiaux, où le « fameux » mouton à sacrifier devient un sacrifice. En effet, une virée dans cet espace plein à craquer nous a renseignés sur la flambée caractérisée des tarifs de cette bête sacrificielle. Les prix étaient vraiment « assommants » pour bon nombre de citoyens présents sur les lieux. «Je ne pense pas pouvoir me permettre un mouton pour cette fête de l’Aïd pour la simple raison qu’il est trop cher. Je me contenterais de quelques kilos de viande de veau, vu mon salaire dérisoire», regrette un père de famille accosté audit marché. Comme cet interlocuteur, ils sont nombreux à penser passer un « énième » Aïd Amokrane sans sacrifice de mouton, car celui-là n’est plus abordable pour les petites et moyennes bourses. Et comment? Lorsque l’on sait qu’un agneau se vend à partir de 26 000 DA. Quant au mouton, son prix a atteint les cimes des 40 000 à 65 000 DA et plus. L’orge est toujours cher, à 450 DA le décalitre. Quant à l’aliment il caracole à 1000 DA le décalitre. Le foin se négocie à partir de 600 DA la botte alors que la paille est cédée entre 250 et 400 DA la botte selon la qualité. Notons que mardi dernier, jour du marché de M’chedallah, il a été enregistré un véritable embouteillage et un long bouchon pendant toute la durée du souk, et ce à cause de l’afflux des citoyens.

Plusieurs points de vente improvisés dans le Sahel

Depuis quelques jours, la région du Sahel est devenue un marché à ciel ouvert de la vente des moutons de l’Aïd. Les maquignons se sont accaparés plusieurs endroits, notamment les abords des routes où ils ont installés de petits enclos pour proposer à la vente des moutons. C’est le ca de la RN 5 et 15, deux des principales routes traversant la vallée du Sahel d’Est en Ouest. Ainsi, des éleveurs et des revendeurs occasionnels exposent leurs cheptels tout le long de ces routes à forte circulation. Les entrées des villages restent les sites les mieux prisés par les revendeurs, comme l’entrée de la localité de Raffour, ou celle de Chorfa, deux localités longeant la RN 15 où de nombreux points de vente ont été improvisés depuis plusieurs semaines. Sur la RN5 traversant les communes d’Ahnif et Ath Mansour, le même décor aux abords de la route et à l’entrée des deux localités. Il est à relever que les moutons exposés à la vente proviennent aussi bien des élevages locaux, notamment ceux sis en montagne, que des hauts plateaux. Chaque éleveur s’accapare un site et l’entoure d’un grillage en y parquant une dizaine de moutons, un abreuvoir, des bottes de foin et de fourrage pour l’alimentation des bêtes. Le site de Chorfa, où plusieurs points de vente ont été improvisés, se prête plus à l’activité de la circonstance, et ce, en raison de la proximité du marché informel des fruits et légumes. Ce site de l’informel accueille chaque jour des centaines de clients, notamment des automobilistes de passage qui s’arrêtent pour faire leurs emplettes. D’ailleurs, il est recensé un grand nombre d’éleveurs sur ce site de Chorfa comparativement aux autres localités. Selon les dires des acheteurs, la concurrence est rude entre les revendeurs et les prix qui sont proposés sont abordables et surtout négociables. Il est tout de même à noter qu’au niveau de cette localité, ces nouveaux lieux de vente du mouton de l’Aïd perturbent considérablement la fluidité de la circulation déjà encombrée par le marché informel des fruits et légumes. Pour rappel, plusieurs points de vente contrôlés ont été mis en place par les services de la wilaya aux quatre points de Bouira, mais, comme chaque année, des éleveurs et maquignons improvisent des points anarchiques de vente du mouton, ce qui génère anarchie et pollution dans ces espaces.

Sarah M., Y. Samir et F. K.

- PUBLICITÉ -