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M'Chedallah : Baisse du prix de la volaille

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Àla veille de la fête de l’immolation, le prix du poulet sur pied est en nette régression après avoir connu, des semaines durant, une hausse des prix. En effet, le poulet vivant est cédé, depuis jeudi dernier, à 300 DA le kg, perdant ainsi, en moins d’une semaine, pas moins de 100 DA. Il est utile de préciser que le poulet a affiché 400 DA le kg durant tout le mois de juillet et la première quinzaine du mois d’Août. Si pour les services du commerce, les prix du poulet obéissent à la fameuse règle de l’offre et la demande, il n’en demeure pas moins que d’autres facteurs sont derrière cette hausse des prix du poulet. La spéculation en est pour quelque chose. L’association de la protection et d’orientation du consommateur (APOCE) est persuadée qu’il existe beaucoup de spéculation sur ce produit. Ce qui a amené la même association à lancer une campagne de boycott de ce produit tout récemment. Pour les intervenants dans cette filière, si le poulet est cher c’est que la production est en recul durant la saison estivale. Selon eux, beaucoup d’aviculteurs cessent l’activité de l’élevage en été en raison de la chaleur. Il y a d’un coté une production limitée et de l’autre une demande importante des ménages en été, une période connue pour la forte consommation de la viande blanche. Les intervenants évoquent aussi la cherté des aliments de volaille. Devant cette situation, les pouvoirs publics sont intervenus durant ce mois d’aout en annonçant la suppression de la TVA sur les aliments de volaille dans une tentative de réguler le marché. Dans la région de M‘chedallah, cette filière a carrément explosé depuis ces deux dernières années. En effet, il y a plus d’une centaine de poulaillers dans chacune des communes de la daïra. En cette veille de l’Aïd El Kebir, l’offre est abondante dans la région de M’chedallah. En fait beaucoup d’éleveurs de volaille de la région ont tablé sur cette fête religieuse en calculant sur le calendrier leur campagne d’engraissement de la volaille de 50 jours pour tomber juste avec cet événement. Un événement durant lequel le poulet est facilement écoulé, sachant que les citoyens consomment généralement du poulet pour le diner de l’Aïd. Il faut préciser que les viandes rouges affichent des prix très chers cette année. Celle bovine affiche 1.300 DA le kg et celle ovine est cédée à 1.500 DA le kilo. Donc, rares sont ceux qui peuvent se permettre de la viande rouge, des pères de famille la boycottent carrément. L’achat du mouton est aussi écarté par beaucoup de chefs de familles car les prix pratiqués donnent des vertiges. Qu’à cela ne tienne, rouge ou blanche, pourvu que la marmite en ce jour de fête de l’immolation soit bien garnie de viande. Aussi, ce sont les endroits où se vend le poulet sur pied qui sont pris d’assaut ces jours-ci, vu que, pour le prix d’un seul kilo de viande rouge, l’on peut avoir un poulet de trois (3) kg. Il convient de signaler que le poulet vidé reste cher, il est toujours cédé à 400 DA au niveau des boucheries. De futés débrouillards ont mis sur pied une machine à déplumer qu’ils installent partout où sont exposés les poulets vivants en proposant leur service à 50 DA la pièce. Aussi le consommateur gagne doublement en achetant du poulet frais et déplumé sur place à 310 DA le kg au lieu des 400 chez le boucher, en plus de la qualité douteuse de la matière qui séjourne longtemps dans le circuit du froid entre l’abattoir et le consommateur. Vu la cherté des viandes rouges et du mouton à sacrifier, la majorité des ménages vont donc se rabattre sur la viande blanche durant la fête religieuse cette année. Ces jours-ci les chefs de familles rentrent souvent à la maison avec trois à quatre poulets, en prévision.

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Oulaid Soualah

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