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Vallée du Sahel - L’activité est très répandue dans la région : On prépare la poudre de poivron rouge

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Le milieu rural, chez nous, ne se départit aucunement de certaines traditions culinaires. A juste titre, les ménages sont en pleine préparation de cette épice obtenue par le séchage du poivron rouge et sa mouture. Cette épice, ou à vrai dire ce colorant naturel, entre dans la confection de la sauce, notamment celle du couscous, pour lui donner la couleur rougeâtre qu’on lui connaît. Et nous sommes en pleine période de sa préparation. Dans la vallée du Sahel pour illustration, cette tradition multiséculaire est toujours de mise chez la ménagère qui ne rate aucunement l’occasion pour l’achat des poivrons rouges en dizaines voire en centaines de kilos afin d’en extraire, une fois émiettés, séchés et moulus, quelques kilogrammes de poudre rouge qui serviront à relever et à colorer la sauce et autre mets. Actuellement, le poivron rouge se vend à 50 DA/kg, et ce n’est guère l’engouement côté chefs de familles qui attendent, pour certains, la baisse des prix, pour en acheter au moins un (1) quintal et en faire de la poudre. «A 50 DA/kg, je trouve le prix un peu cher, car je compte en acheter plus d’un quintal. Sa préparation est assez difficile. La femme au foyer est celle qui s’en occupe, et elle doit organiser son temps entre les tâches ménagères nombreuses et quotidiennes, et la préparation du poivron rouge, ce qui n’est guère évident», affirme un chef de famille d’Ath Mansour. Cette tradition nécessaire au demeurant pour les familles, ne s’estompe pas avec le temps, même si la poudre de poivron rouge se vend, les ménages préfèrent la préparer eux-mêmes, et ce, à cause, d’une part, son prix qui oscille entre 600 et 700 DA/litre au marché, et d’autre part, les conditions de sa préparation sur lesquelles ces derniers ont toujours des réserves. Par ailleurs, c’est pendant cette période d’été, et précisément entre le mois d’août et septembre, que l’on constate des quantités de miettes de poivron rouge étalées sur des bâches à l’air libre sur les terrasses ou dans les cours internes des maisons pour sécher afin de les remettre aux tenanciers des ateliers de mouture. Ces derniers commencent d’ores et déjà à préparer leurs machines à triturer les poivrons séchés, en vue de recevoir dans les prochains jours les premières quantités. Ce commerce saisonnier est juteux, car, dit-on, il rapporte de grosses sommes d’argent aux propriétaires de ces unités, lesquels travaillent à plein régime durant l’été et l’automne pour fermer durant tout le restant de l’année. Dans chaque village, il existe des dizaines de ces unités qui font travailler de chefs de familles. Il est utile de préciser que cette activité fait nourrir beaucoup de familles. Elle profite aussi aux dizaines de commerçants qui revendent cette poudre de poivron. C’est surtout dans la wilaya de Jijel qu’ils achètent le gros de leur marchandise, mais aussi aux quelques ménagères qui vendent leur excédent en cette matière.

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Y. S.

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