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AÏN BESSEM - Des rejets d’égouts à ciel ouvert au quartier Labhayer : La crainte des MTH hante les habitants

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Les habitants du quartier Labhayer, dans la commune d’Aïn Bessem, vivent un calvaire à cause d’un rejet d’égouts dont les eaux coulent à ciel ouvert.

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Ce rejet d’égouts coule juste à quelques mètres d’une cité résidentielle. Selon certains habitants, cette situation perdure depuis quelques années sans qu’aucune mesure ne soit prise pour y remédier. A l’origine de ce problème, un éclatement de buses survenu il y a près de cinq ans sur un réseau d’assainissement passant par le quartier. Depuis, des eaux usées dont certaines proviennent d’un abattoir situé en amont coulent à ciel ouvert sur des centaines de mètres. «L’air est irrespirable dans les parages. Les odeurs nauséabondes empestent les lieux. Le quartier est devenu invivable tellement les odeurs sont insupportables», témoigne un habitant du quartier. Et d’ajouter, «la situation devient encore plus compliquée lorsque il y a des abattages au niveau de l’abattoir. Des marres de sang coulent à ciel ouvert et finissent leur course près de nos domiciles. L’odeur du sang empeste tout le quartier». En plus des mauvaises odeurs, il y a aussi les moustiques et autres insectes volants qui envahissement les domiciles en été. Pis encore, ce que redoutent le plus les habitants du quartier Labhayer, c’est l’apparition de maladies. «Ce rejet d’égouts constitue un foyer pour toute sorte de maladies dont les conséquences seraient extrêmement fâcheuses. Cet été, on a beaucoup parlé de l’épidémie du cholera, ce qui n’est pas pour rassurer, ici chez nous, le spectre de cette maladie est omniprésent», confie d’un air dépité un père de famille qui dit craindre pour la santé des enfants nombreux qui trainent et jouent dans les parages. Certains habitants avouent avoir alerté les services de la daïra et de la commune sur cette situation, mais en vain. «On a réclamé auprès du chef de daïra et du maire à plusieurs reprises en appelant à la prise de mesures pour nous protéger du danger des maladies. Mais leur réaction qui tarde à venir», indique un autre habitant du quartier. Notre interlocuteur dit surtout redouter l’arrivée des fortes pluies. Selon lui, le risque d’inondations est omniprésent. En cas de fortes pluies, la route reliant les deux rives du quartier risque d’être coupée. «En hiver, nos maisons sont constamment submergés par les eaux et il nous est impossible de nous déplacer », fait savoir un autre résident du quartier. Devant cette situation et les risques qu’elle pourrait engendrer, les habitants demandent une intervention urgence des pouvoirs publics pour réparer les buses endommagées et canaliser ces eaux usées afin d’éloigner définitivement tous les dangers qui planent sur le quartier. Nous apprenons d’une source locale qu’un projet visant la prise en charge du problème de l’assainissement a été retenu et sa concrétisation va se faire prochainement. Mais en attendant le lancement de cette opération, les habitants continuent d’endurer un calvaire et vivent la peur au ventre.

Djamel M.

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