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Nouveau pôle urbain : Insécurité aux 150 logements

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Le quartier des 150 logements sis au nouveau pôle urbain de la ville de Bouira accuse beaucoup d’insuffisances.

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Les habitants de ce quartier, inauguré dans le cadre d’une vaste opération de distribution de logements sociaux, dans la commune de Bouira, évoquent des insuffisances en matière d’éclairage public, de transport, de collecte des ordures ménagères et d’aménagement. À propos de l’éclairage public, les mêmes habitants font savoir qu’à peine la nuit tombée, tout le quartier est plongé dans le noir. Ce qui, selon eux, rend tout déplacement difficile et périlleux, d’autant plus que la cité est éloignée de l’agglomération. «Sur une dizaines de pylônes électriques installés dans le quartier, un seul fonctionne. Les essais effectués au lendemain de l’inauguration de la cité étaient concluants, mais le réseau est tombé en panne dans les jours qui ont suivi», indique Abdelkrim, un habitant qui nous a fait visiter le quartier. Et d’ajouter : «Cette situation pose de gros problèmes aux habitants qui s’exposent aux risques d’agressions et d’attaque de chiens errants, surtout que beaucoup d’entres nous se lèvent tôt le matin pour rejoindre leurs travail et rentrent tard le soir». Sur le problème du transport, notre interlocuteur explique qu’une ligne de transport urbain a été bel et bien créée, mais les transporteurs ne desservent pas le pôle urbain. Ce qui oblige les habitants à parcourir 2 à 3 km à pied pour regagner l’arrêt principal, sis à Benmahdi, pour rallier la ville. «Les transporteurs s’arrêtent au rond-point sis à Benhamdi et ne desservent pas les quartiers du pôle urbain où résident plus de 800 familles. Cela n’arrange pas les familles, surtout lorsqu’il s’agit d’acheminer des courses ou d’emmener leurs enfants à l’école», souligne Abdelkrim. Ce dernier préconise des arrêts dans les différentes cités du pôle urbain. Abdelkrim et ses accompagnateurs évoquent aussi le problème de l’insalubrité «qui gangrène le quartier depuis plusieurs mois». Selon eux, seulement deux petits bacs à ordures ont été installés dans la cité, qui abrite 150 familles. Ces bacs sont insuffisants et il faudrait, selon nos interlocuteurs, simplement installer une niche à ordures. «Les bacs installés débordent de déchets ménagers et ceux-ci s’éparpillent partout à travers le quartier et dégradent son image. Pis encore, et au-delà des dangers qu’un tel phénomène représente sur la santé publique, il a des conséquences sur le cadre de vie général», témoignent les mêmes habitants. Lors de la virée que nous avons effectuée dans ce quartier, il a été constaté que des tas de gravats et de déchets solides sont entreposés à la périphérie de la cité. Dans le même ordre d’idées, nos interlocuteurs confient que l’insalubrité favorise la prolifération des chiens errants qui fouinent dans les ordures en les répandant un peu partout. «Le quartier est infesté de chiens errants de jour comme de nuit. Nous avons peur pour nos enfants qui jouent en bas des immeubles. Nous-mêmes redoutons les attaques de ces canidés», ajoute-t-on. Il est aussi déploré un manque d’aménagement et l’absence d’espaces verts. Pourtant, expliquent nos interlocuteurs, des demandes ont été formulées auprès de l’APC de Bouira pour bénéficier d’arbres. Mais en vain. Or, les cités voisines ont bénéficié de dizaines de plants ornementaux. Toujours sur le plan aménagement, les habitants ont relevé certaines insuffisances et des malfaçons aussi bien à l’intérieur des blocs résidentiels qu’en dehors. Dans la cours principale du quartier, nos accompagnateurs nous ont montré une partie du goudron qui s’est affaissée, en touchant une partie du trottoir, en fragilisant un pylône de l’éclairage public. À l’entrée d’un bloc résidentiel, le «baraudage» installé de part et d’autre des marches d’escaliers tient à peine. Pis encore, à l’intérieur d’un autre bloc, il a été constaté des infiltrations des eaux pluviales en raison de l’absence d’un canal d’évacuation.

Les habitants réclament une structure sécuritaire

Nos interlocuteurs parlent aussi du problème d’insécurité et d’une recrudescence des actes de vol dans le quartier. «Il n’existe aucune structure de sécurité au niveau du quartier et dans tout le pôle urbain. Ce qui a favorisé une montée de la délinquance, notamment le vol», indique-t-on. À ce sujet, il est fait état de dizaines de domiciles visités par des malfrats, ces dernières semaines. Pour les habitants, il fallait installer une sûreté urbaine bien avant l’arrivée des familles dans le quartier, puisqu’en plus des 800 familles relogées au pôle urbain, des milliers d’unités du social, LPP et AADL sont en cours de construction dans cette partie de la ville. «Dans deux ou trois ans, des milliers de familles vont emménager dans cette partie de la ville et la mise en place d’une structure de sécurité est plus qu’une nécessité», soulignent les mêmes habitants. A cela s’ajoute une absence totale de commerces. Dans tout le pôle urbain, il n’existe ni superette ni kiosque, et encore moins une pharmacie. Les habitants se déplacent sur plusieurs kilomètres dans les cités voisines pour faire leurs courses. Les dizaines de locaux commerciaux réalisés attendent toujours l’attribution. Devant tous ces manques, les habitants souhaitent l’implication des services de l’APC et ceux de l’OPGI pour l’amélioration du cadre de vie des centaines de familles résidant dans ce quartier.

Djamel M.

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