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Saharidj : Les Ath Salah sur les traces de leurs aïeux

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Un comité des sages de la tribu Ath Salah dans la région de Bouzeguene (wilaya de Tizi-Ouzou) s’est déplacé dimanche dernier à Saharidj pour s’enquérir du sort du cimetière de leurs aïeux après la découverte de nouvelles tombes que les dernières pluies ont révélées. Aussi en compagnie de plusieurs membres de l’exécutif communale de Saharidj et des responsables des services de sécurité, ce groupe d’une vingtaine de personnes s’est rendu sur les lieux pour constater de visu plusieurs nouvelles tombes que l’érosion dévoilées avec leurs ossements éparpillés autour d’elles. Les visiteurs se désolent du fait que rien n’a été entrepris pour protéger les tombes et les ossements laissés à l’air libre. Des restes humains qui renferment un pan entier de la mémoire collective soit six (06) siècles d’histoire. Le président du comité d’Ath Salah M Rebai Akli s’engagea sur place à mettre tous les moyens pour que soit protégé ce lieu de repos éternel. L’APC de Saharidj, de son coté, se dit disposée à contribuer à toute opération qui serait entreprise en ces lieux. Rappelons que la tribu Ath Salah, originaire de Saharidj, soit de la tribu Imchedallen a quitté son village dont les ruines sont encore visibles à quelques 500 mètres de ce cimetière. Les membres de cette tribu étaient partis s’installer de l’autre versant du Djurdjura en 1650 après avoir tué un officier turc du nom d’Ouabdellah Fen dont le tombeau existe encore au lieu dit Takidunt (tente en kabyle), à la périphérie du village Ath Yevrahim. Cet officier les écrasait d’impôts de toute nature qu’il doublait à chaque échéancier au point de les réduire à la misère et la famine, en raflant toutes leurs récoltes et leur cheptel. En quittant discrètement les lieux pour se mettre à l’abri de la répression de l’armée turque, cette tribu s’est scindée en deux : le premier groupe s’est installé dans la région de Bouzeguene où ils bâtirent un nouveau village qu’ils baptisèrent du nom de celui qu’ils avaient quitté. Le deuxième groupe s’est refugié au pied de Chréa dans la région de Blida. Leur village porte le nom de Beni Salah. Notons enfin que cette histoire relatée est corroborée par les membres des trois groupes d’Ath Salah, soit ceux restés sur place, ceux de Bouzeguene et ceux de Chréa.

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O. S.

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