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Tizi-Gheniff : Pour meubler un tant soit peu les vacances d’été : Des tournois de football au menu

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C'est la canicule ! Il faut dire que les jeunes, faute de lieux de détente, n'ont d'autres loisirs que de s'adonner à des rencontres de football.

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Aussi, ce sont eux mêmes qui prévoient et qui organisent des tournois de football selon leurs moyens afin de rompre avec la monotonie quotidienne qui les ronge. « Il n’y a ni piscine ni encore moins des espaces pour se détendre. Heureusement, grâce à notre solidarité nous réussissons à collecter des dinars par-ci par-là et organiser des tournois entre villages et entre quartiers de la région », nous dira ce jeune homme du village Adila. Effectivement, nous avons constaté que presque dans chaque village, il y a un tournoi. Et c’est tant mieux même si les autorités ne font presque rien pour encourager ces jeunes. On citera par exemple les tournois d’Adila et de D’Hous. Si ces rencontres parfois passionnantes entre villages voisins et même entre villages relevant des autres communes limitrophes procurent de la joie à ces férus de la balle ronde, elles tissent aussi des liens d’amitié entre les jeunes.

« Grâce à ces matchs de football, tout le monde se connaît. Ils nous permettent de consolider les liens entre nous, peu importe la récompense qu’aura l’équipe qui gagnera le tournoi. L’essentiel est de réunir les jeunes et leur éviter de verser dans des vices aussi dévastateurs les uns que les autres, notamment en cette période de grande chaleur et de vide. À défaut de cela, certains vont même se baigner dans des barrages et autres retenues d’eau de la région encourant d’innombrables dangers allant jusqu’à la mort », estimera un jeune organisateur du tournoi qui se déroule à D’Hous. Du côté des infrastructures, ce sont des aires de jeu parfois peu aménagées qui servent de lieux pour ces rencontres. Ces organisateurs s’occupent de tout: la collecte d’argent, l’assurance des participants, l’achat des ballons,… « Si vous sollicitez les autorités, on vous répondra que l’argent n’est pas prévu pour ce genre d’activités. Alors que des dépenses faramineuses sont consenties pour célébrer d’autres événements sans compter. En tout cas, il faut toujours compter sur soi », nous répondra un autre organisateur d’un autre tournoi de football. Il est temps, peut être, de s’occuper de cette jeunesse en mal de vie dans les villages et les petites villes, où les infrastructures juvéniles font défaut car cette responsabilité incombe aux représentants de la société civile et aux dirigeants du mouvement sportif dans notre pays. L’investissement dans ce domaine ne sera que bénéfique pour tous.

Amar Ouramdane

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