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Journée d’étude à l’ITMAS de Boukhalfa : La mouche de l’olive inquiète les agriculteurs

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La mouche de l’olive, principal ravageur de l’olivier, risque de compromettre les abondantes récoltes d’huile de cette saison. Ses attaques engendrent une importante baisse de la récolte et une dégradation de la qualité de l’huile. Les paysans qui se réjouissaient en voyant leurs oliviers plier sous le poids des olives, sont maintenant inquiets. En effet la menace provenant de la mouche de l’olive, appelée «Bactrocera oleae», pouvant contrecarrer leurs desseins, est plus que jamais présente. L’information, faisant état d’oliveraies atteintes par cette mouche, dans certaines régions de la wilaya de Tizi-Ouzou, fait craindre le pire, surtout pour les producteurs qui n’avaient pas pris soin de traiter leurs arbres, auparavant. «Les températures élevées et l’absence de pluies ont favorisé son apparition», nous dit un cadre de l’agriculture qui précise que cette mouche ne parasite que les oliviers. Une journée d’étude sur le sujet, regroupant des employés de toutes les subdivisions de la wilaya s’est déroulée, mardi dernier, à l’ITMAS de Boukhalfa. Des instructions ont été données aux présents quant à la conduite à adopter face à cet insecte qu’on dit responsable de dégâts importants dans le bassin méditerranéen. Concernant l’activité de cette mouche, la femelle se met à la recherche d’olives dès sa fécondation. Elle procède à une entaille dans le fruit avant d’introduire un œuf sous sa peau. Elle aspire alors le jus qu’il contient. La larve issue de cet œuf éclot au bout de trois jours et creuse des sillons tout en restant dans l’olive qui prend la teinte noire et tombe. Plusieurs traitements existent pour combattre ce destructeur. La technique consistant à empêcher les femelles de pondre sur les olives est la pulvérisation d’argile sur les fruits avant la ponte. Quant à la lutte curative par des produits chimiques, elle consiste à tuer les vers dès leur apparition par des produits phytosanitaires adéquats. D’autres moyens de lutte tels les pièges à mouches, faciles à réaliser, existent mais demeurent inefficaces devant de grandes populations de ravageurs et nécessitent l’utilisation du sulfate d’ammoniaque, pas toujours disponible sur le marché. Si la propagation de la «Bactrocera oleae» n’est pas stoppée, le risque de voir l’huile d’olive flamber n’est pas à écarter.

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A.O. T.

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