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DRAÂ EL-MIZAN Bruits sur la hausse des prix : Même les coiffeurs et les boulangers en profitent…

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Alors que la loi de finances 2017 ne prévoit pas une large hausse des prix en dehors de certains produits comme les carburants, dont les prix ont augmenté depuis hier, grande fut la surprise des citoyens de découvrir, tôt dans la matinée de ce premier jour du nouvel an, que de nombreuses corporations ont décidé, d’elles-mêmes, d’augmenter leurs prix.

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Ainsi, dans les salons de coiffure, les nouveaux tarifs applicables sont vite affichés devant les premiers clients, ahuris, d’autant plus qu’il ne s’agit pas d’une hausse de 5 ou 10 DA. «Chacun décide à sa manière dans ce pays, alors que des lois et des règlements existent en ce qui concerne l’application des prix à travers le ministère du Commerce, mais malheureusement, chaque corporation agit à sa guise», n’hésite pas à dire, tout haut, ce monsieur d’un certain âge. En effet, la coupe de cheveux qui était à 150 DA est fixée, à partir du 1er janvier 2017 à 200 DA, une augmentation nette de 50 DA, soit plus de 30%, alors qu’avec le rasage de la barbe, cette prestation revient à 300 DA. «Nous avons décidé de cette augmentation non pas pour suivre le mouvement des hausses, mais tout simplement parce que nous sommes confrontés, ces derniers temps, à certains problèmes avec nos jeunes clients qui sont devenus très exigeants. Il faut savoir que nous perdons beaucoup de temps avec eux, en plus de la fatigue des nouvelles coupes qu’ils veulent arborer qui demandent beaucoup de temps et d’attention. Sinon, pour les personnes âgées, rien n’a changé», dira ce coiffeur ayant pignon sur rue à ses premiers clients pour se défendre. Venu se faire tailler la barbe à la tondeuse, ce retraité, un client habituel sûrement, n’hésitera pas à voler au secours du jeune barbier. «Je n’accepterai jamais de coiffer qui m’exigera de lui tracer sur la tête et sur la barbe toutes ces figures géométriques ou ces sillons tout en passant un temps fou à lui peigner les cheveux restants avec une coquetterie de jeunes filles», s’offusquent le vieillard tout en proposant que pour ce genre de coupes, «le prix doit être au moins de 1000 DA. Par ailleurs, dès les premières lueurs du premier jour de l’an 2017, chez les boulangers également, les premiers clients furent surpris par la nouvelle liste des prix concernant les gâteaux, dont les croissants coûteront dorénavant 15 DA au lieu de 10 DA alors que chez d’autres, où ils s’affichaient à 15 DA, ils passent à 20 DA. «C’est toujours le pauvre ouvrier qui paie tout, car il ne s’agit pas d’une augmentation de 5 DA», dira avec beaucoup d’amertume ce père de famille.

Essaid Mouas

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