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AÏN EL HAMMAM Chaînes interminables, augmentation «insignifiante»… : Les retraités s’insurgent

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Les retraités d’Aïn El Hammam sont mécontents des interminables chaîne devant les guichets de la poste mais aussi de “l’insignifiante” réévaluation qu’ils viennent de percevoir.

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Les commentaires ne manquent pas sur le sujet: «c’est à peine assez pour payer deux baguettes de pain de plus quotidien», «c’est de la poudre aux yeux», ou encore au mieux: «c’est mieux que rien». Leur déception est d’autant plus grande lorsqu’ils se rendent compte que les pensions les plus élevées bénéficient d’une augmentation plus intéressante. Ainsi, les titulaires de retraite dépassant six millions de centimes ont perçu entre 1200 et 2000 dinars de plus, alors que les petits retraités comptabilisent des chiffres ne dépassant pas les 600 dinars. La phrase en vogue est répétée à l’envie par les petites pensions: «nous, nous sommes des maltraités, pas des retraités». Par ailleurs, l’on ne semble pas comprendre comment la CNR calcule ces augmentations. «2,5 pour cent signifie normalement 250 dinars par millions de centimes», disent certains, pendant que d’autres se laissent aller à des calculs plus «approfondis». Il semblerait, selon eux, «qu’il faille soustraire l’augmentation de 2012 décidée par le président de la République, avant de procéder à tout calcul». Autre sujet de mécontentement, les sempiternelles chaînes au niveau des guichets de poste. Le nombre d’agents devant faire face au public ne varie pas lors des périodes de forte demande. Les quatre employés qui travaillent régulièrement aux guichets ne sont pas renforcés par d’autres collègues à l’occasion du paiement des retraites alors que le nombre des usagers est multiplié par dix, voire par vingt. Le hall, généralement aéré durant la période creuse, se remplit brusquement à cette période. À l’ouverture des portes, c’est un flot humain qui s’engouffre à l’intérieur de la poste. On se bouscule sans aucun égard aux personnes très âgées qui tiennent à peine debout. Ces vieux et ces vieilles attendront longtemps avant de toucher à leur argent. ‘’Pour de meilleures prestations, l’ouverture du bureau de poste devrait être en continu jusque tard dans la nuit pour faire face au flux de clients’’, estime un vieillard de la région. Sans argent à la veille de l’Aïd, les pères de familles, pris de panique, justifient cet empressement, pour être les premiers servis : «Je dois faire mes achats maintenant. On ne peut pas attendre la dernière minute. Et puis, avec la crise actuelle, une rupture de liquidités peut survenir à tout moment», indique l’un d’eux. À l’intérieur, dans le hall on étouffe. Pas un seul mètre carré où mettre les pieds. La chaleur de ces derniers jours, ajoutée à celle dégagée par une centaine de personnes, finit par asphyxier les malades et les personnes âgées qui sortent prendre l’air de temps à autre, en attendant leur tour. Quant au DAB qui aurait pu être utilisé pour alléger cette charge sur les guichets, il vient d’être mis hors d’usage par des “casseurs” nocturnes.

A. O. T.

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