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M’Kira : Les premières figues font leur apparition

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Alors que dans la basse M’Kira, les premières figues sont déjà mûres, il n’en est pas de même dans sa partie haute, où il faut encore attendre quelques jours pour les voir dans toute leur splendeur. «Effectivement, les premières figues de chaque arbre qu’on appelle en Kabylie ‘’Thissamthidt’’ devancent d’une quinzaine de jours celles des montagnes», confie ce septuagénaire, tout en ajoutant, avec beaucoup de nostalgie, que la récolte de ‘’Lekhrif ‘’, de nos jours, ne suscite plus beaucoup d’engouement qu’autrefois, surtout parmi les jeunes générations : «Autrefois, lorsque nous avions quatre ou cinq ans, on savait déjà monter sur arbres. Nous surveillions continuellement la grosseur des figues et bien avant, notre plaisir était de découvrir également ‘’Im-dhifrane’’, ces figues qui poussent sous la feuille, alors que ‘’Thissamdhith’’, on la découvrait au creux de la feuille, c’est donc tout une grande attention qu’on développait pour ces découvertes. Mais malheureusement, de nos jours, nos petits-enfants ne donnent aucune importance à ce grand héritage laissé par nos aïeux. Pis encore, aucun d’eux ne se donne la peine de ramasser les figues sèches dans les champs. C’est à nous les vieux de s’en charger, car nous ne pouvons laisser cette richesse se perdre», ajoute notre interlocuteur. Aami Achour, un vieil agriculteur, lui emboîta le pas : «La situation du figuier à M’Kira est plus que catastrophique. Il n’y a plus ces figueraies d’antan qui faisait notre prestige. Elles ont quasiment disparu, sachant que certaines familles n’ont, actuellement, plus aucun figuier, alors qu’auparavant, elles produisaient des quintaux de figues sèches qu’elles vendaient. Maintenant, pour se délecter de ce fruit, elles doivent l’acheter», dira notre interlocuteur, tout en souhaitant que les jeunes doivent s’investir dans cette culture «bénie». Par ailleurs, malgré tous ces aléas, il n’en demeure pas moins que la localité de M’Kira jouit encore de la haute qualité de ses figues et demeure, comme toujours, la destination de tous les collecteurs qui n’hésitent pas, durant toute la saison, à sillonner ses sentiers et à se rendre dans chaque village, pour récupérer leurs figues qu’ils vont ventiler dans d’autres wilayas.

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Essaid Mouas

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