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Draâ El-Mizan à la veille des fêtes de l’Aïd El Adha : La mercuriale s'enflamme !

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Comme par-tout ailleurs, depuis plus d'une dizaine de jours, la mercuriale s'enflamme au marché des fruits et légumes de Draâ El-Mizan. Jeudi dernier, jour de marché hebdomadaire, l’on ne pouvait que constater des prix hors-normes de certains fruits et légumes de saison.

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À commencer par la pomme de terre. Si ce pédoncule était affiché il y a quelques jours entre 25 dinars et 35 dinars le kilo, il est vite passé à 55 dinars, voire plus, chez certains marchands. Le constat est le même pour les haricots verts. De 80 dinars le kilo, ceux-ci sont passés jusqu’à 250 dinars. La carotte, elle, est proposée entre 70 dinars et 100 dinars, la laitue à 150 dinars et la courgette entre 150 dinars et 180 dinars. Pour sa part, la tomate n’a pas vraiment flambé, puisqu’elle est affichée entre 40 dinars et 60 dinars. Le poivron, en revanche, oscille entre 70 dinars et 120 dinars. En tout cas, le consommateur ne sait plus où donner de la tête, d’autant que des rendez-vous très importants, à savoir la fête de l’Aïd El Adha et la rentrée scolaire, l’attendent. Ces hausses sensibles sont expliquées par une forte demande, d’une part, et par un manque au niveau des marchés de gros, d’autre part. «C’est la période des fêtes. Ces légumes sont utilisés en grande quantité, pas seulement par des ménages. Et puis, il faut comprendre que les premières récoltes ont été toutes écoulées durant les mois de juin et juillet derniers. En cette période, il y a un manque de production dû à plusieurs facteurs», confie un marchand détaillant. Du côté des fruits, c’est toujours la banane qui coûte encore cher. Elle est affichée entre 300 dinars et 350 dinars le kilo. Tout de même, l’on a relevé que d’autres fruits (la pastèque, le melon, le raison…) sont encore abordables. Au contrebas du marché des fruits et légumes, se tient le marché à bestiaux. Là la fièvre acheteuse a commencé à une quinzaine de jours de l’Aïd El Adha. En effet, ce jour-là il y a avait beaucoup de moutons. Concernant les prix, ils variaient, déjà entre 40 000 dinars et 60 000 dinars, suivant la taille du quadruple et sa provenance. Encore une fois, il faut dire que la spéculation provient des maquignons. Ce sont eux qui fixent les prix parce qu’ils «raflent» les bêtes avant l’arrivée même des vrais clients. «J’étais ici à six heures du matin. Je constatais que les éleveurs étaient harcelés par les maquignons (revendeurs). En tout cas, ce sont eux qui décident. J’ai assisté à l’un d’eux qui a acheté trois bêtes à 35 000 dinars chacune. Quelques temps après, il demandait jusqu’à 50 000 dinars par tête. C’est pour vous dire que si quelqu’un veut acheter un mouton, il faudrait qu’il le fasse en dehors du marché. Il y a trop de revendeurs occasionnels (Issamssaren) dans le jargon des maquignons», relate un éleveur d’Aït Yahia Moussa qui refuse de vendre ses animaux à des revendeurs, quitte à laisser un rabais aux «vrais clients». Tout le monde attend les moutons qui arrivent de Djelfa peu avant la fête. «Généralement, j’attends la veille parce que les éleveurs sont obligés de vendre leur cheptel, d’autant plus qu’après, il n’y a pas vraiment de rendez-vous importants, à l’exception du retour des pèlerins qui sacrifient encore des moutons», répond un homme d’un certain âge, résidant dans un immeuble au centre-ville.

Amar Ouramdane

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