Accueil Tizi Ouzou Les résidents demandent à être relogés

TIZI-GHENIFF Bidonville de la cité haute : Les résidents demandent à être relogés

1060
- PUBLICITÉ -

Si tous les présidents d'APC, qui se sont succédé à la tête de cette collectivité depuis l'avènement du multipartisme, reconnaissent que les cités coloniales sont la plaie de cette commune, il n'en demeure pas moins que ces dites cités n’ont toujours pas été éradiquées à l'exception de celle dite "de la gendarmerie".

- PUBLICITÉ -

Sinon, même si des logements ont été réalisés dans le cadre de la résorption de l’habitat précaire, les  » bidonvillistes » attendent toujours leur relogement. De loin, il semble que ces centaines de logements sont achevées, mais tardent à être attribués, aux dépens de ces familles qui sont entièrement désemparées surtout que l’hiver pointe son nez. « Nous sommes en 2017. Cinquante-cinq ans sont passés après notre chère indépendance. Mais, nous continuons à vivre encore dans ces masures datant de l’ère coloniale. Pourtant, on nous a promis de nous recaser. Où sont vos promesses? Voulez-vous que les toits nous tombent sur nos têtes? », s’est interrogé un habitant de la cité. Et de nous inviter à visiter les lieux : « Est-ce que réellement, nous sommes considérés comme des humains? Regardez toutes ces eaux usées qui se déversent partout. Qu’attendent nos responsables pour nous déloger de ce bidonville? Tous les réseaux d’assainissement faits sans aucune norme déversent leur saleté chez nous à tel point que les moustiques et autres insectes prolifèrent à une vitesse exponentielle. Nous vivons dans des conditions inhumaines ». Effectivement, la vie des familles frise la misère à quoi s’ajoute l’insalubrité. « Nous souffrons tous de maladies respiratoires et d’asthme. En tout cas, nous sommes décidés à reprendre nos démarches pacifiques », a ajouté un autre accompagnateur. Celui-ci nous apprendra qu’une action pourrait être engagée la semaine prochaine si leurs appels ne trouvaient pas d’écho favorable. « On ne peut plus continuer à vivre dans des conditions pareilles », a enchaîné un autre habitant. À les entendre évoquer leur misère, la tension est dans l’air. Ils sont décidés à en découdre avec ce problème qui ne fait que trop durer. Y aura-t-il une oreille qui entendra leur détresse?

Amar Ouramdane

- PUBLICITÉ -